Placés sous protection judiciaire dans le cadre d’une procédure de sauvegarde ouverte mercredi 12 juin par le tribunal de commerce, les Vignerons de Buzet bénéficieront d’un précieux soutien de la CCI 47. Son directeur général Yannick Villeneuve, ancien cadre supérieur à la Banque Populaire, également fin connaisseur du monde viticole et agricole, se voit confier une mission de gestion au sein de la cave coopérative.
Yannick Villeneuve était également présent à l’audience de mardi matin devant le tribunal de commerce en compagnie de Me Dejean et Patrick Mauri, expert-comptable, un duo agissant dans le cadre du redressement judiciaire de Lucien Georgelin. « Yannick Villeneuve interviendra au sein de la cave à travers une convention » précise Frédéric Pechavy, président de la CCI. « Des discussions ont été engagées avec le domaine avant l’ouverture de la procédure. Pour nous, il est normal d’aider la cave qui est un fleuron du département, surtout quand on connaît tout l’écosystème qui en dépend.
Yannick Villeneuve est à pied d’œuvre depuis mardi pour redresser les Vignerons de Buzet, bien endettés dans un contexte de baisse de la consommation de vin. Il devra restructurer la dette, 36 millions d’euros à ce jour en attendant la vérification du passif. Sur ces 36 millions, un peu moins de 5 millions seraient dus aux vignerons et 22 millions au Crédit Agricole. Sur ces 22 millions, 20 millions de crédits auraient été accordés sans garantie…
9 juillet
Au vu de ces chiffres, le solde de l’ensemble des comptes et l’indemnité de départ due à Pierre Philippe (480 000 euros) apparaissent presque anecdotiques. L’ancien directeur de cave, licencié en début d’année, a déposé un recours provisoire devant les prud’hommes pour obtenir ce dû. Le protocole d’accord ayant été signé avant la procédure, les Vignerons de Buzet y seront sans doute contraints.
Les directeurs de la Cave, sa présidente Nathalie Roussille et donc Yannick Villeneuve se réuniront mardi 9 juillet devant le tribunal de commerce pour la première réunion dans le cadre de la période d’observation. Ce qui, compte tenu de la situation financière du domaine viticole, pourrait rapidement se transformer en redressement judiciaire.
