Il y a 80 ans, le bombardement par l’armée américaine d’Ambrières-les-Vallées

Il y a 80 ans, le 14 juin 1944, 360 bombes sont larguées à Ambrières-les-Vallées au Nord Mayenne, qui s’appelait alors Ambrières-le-Grand. Les Américains avaient débarqué en Normandie huit jours plus tôt et voulaient empêcher les nazis de se diriger vers les plages normandes. Des avions bombardent donc la commune de Mayenne pour détruire les routes et les voies de communication, comme les ponts. Cette journée reste traumatisante pour les habitants.

Les trois quarts de la commune d’Ambrières-le-Grand sont détruits le 14 juin 1944.
Collection de Jacques Pelé

« La bombe nous a projetés contre le talus »

Des avions américains ont largué des tracts dans l’après-midi. Les habitants sont prévenus qu’Ambrières va être bombardée et que leurs maisons doivent être évacuées. “Le tract est tombé à mes pieds, je l’ai tenu à la main. Il était écrit : quittez vos maisons, vous serez bombardés. raconte Jeannine Leroy, qui avait 11 ans le 14 juin 1944.

Les premières bombes éclatent dans la ville vers 19h30.. « Une vague d’avions, des bombardiers américains arrivent de Goron et traversent la ville. Ils sont répartis en trois vagues de six et chacune largue dix bombes, c’est-à-dire qu’à chaque passage, il y a eu 180 bombes larguées. La surface couverte par ces bombes couvre toute la surface de la ville. A Ambrières, aucun quartier ne pourrait vraiment être épargné. C’est vraiment une chance que certains l’aient raté, mais le tapis de bombes. pourrait couvrir toute la ville », décrit Fernand Gallienne, secrétaire de la section locale de l’Union nationale des combattants (UNC) à Ambrières. Selon lui, une deuxième vague de bombes est arrivée dix minutes plus tard. “Alors que les gens sont encore choqués par ce qu’ils viennent de recevoir sur la tête, une deuxième vague, encore trois fois six avions chacun larguent encore des soi-disant bombes, soit 180. Donc au total, ce sont plus de 350 bombes qui sont tombées sur Ambrières.» , raconte cet habitant de Cigné, une commune voisine.

Gisèle Themelin avait alors neuf ans et elle s’en souvient comme si c’était hier. “La bombe nous a projetés contre le talus. Ma mère me tenait, mais elle était couverte de terre jusqu’à la poitrine et j’étais complètement enterré… sur le talus, mais enterré», se souvient Gisèle Themelin. Elle n’est pas blessée, mais elle est toujours là.très choqué» par ce qui lui est arrivé.Nous ne pouvons pas oublier, nous ne pouvons pas. Comprend uniquement ceux qui ont entendu les avions et qui ont explosé par une bombe. Je n’avais pas réalisé que j’étais tombé par terre et je n’avais rien», décrit cet habitant d’Ambrières-les-Vallées qui a aujourd’hui 89 ans.

Pour Thérèse Léon, il est également impossible d’oublier ses attentats. “Nous avons vu les bombes tomber. Je me souviens, nous étions allés nous cacher dans notre cuisine : la vaisselle tombait, le bruit était choquant. Ce sont des choses qui resteront avec moi toute ma vie. elle dit.

Une centaine de maisons furent détruites par les bombes américaines.
Collection de Jacques Pelé

Les trois quarts d’Ambrières sont détruits», selon Fernand Gallienne, Mayennais qui travaille sur le sujet depuis de nombreuses années. Une pluie de bombes s’abat sur la ville : «On les a vu descendre, on les a comptés avec maman. Nous nous cachions dehors. L’église a brûlé et nous étions au pied de l’église. On n’avait pas de bombes, il y en avait partout dans la maison, sauf chez nous, puis toutes les petites maisons à proximité, on ne sait pas pourquoi», explique Jeannine Leroy, 91 ans.

Treize habitants furent tués dans ces bombardements du 14 juin 1944 et une dizaine de personnes blessées.

 
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