Le Premier ministre Michel Barnier était mercredi à Bruxelles pour une rencontre avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
A l’issue de cet échange, il a affirmé que la France n’accepterait pas l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur « dans les conditions actuelles ».
Paris réaffirme son désaccord. Alors que la conclusion de l’accord de libre-échange UE-Mercosur semble imminente, le Premier ministre Michel Barnier a réitéré l’opposition de la France au texte. “dans les conditions actuelles”, à l’issue d’une rencontre à Bruxelles avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, mercredi 13 novembre.
N’ignorons pas la position d’un pays comme la France
Michel Barnier
“J’ai dit au président que, dans les conditions actuelles, cet accord n’est pas acceptable pour la France et il ne le sera pas”a-t-il insisté auprès des journalistes. “Je recommande de ne pas ignorer la position d’un pays comme la France”il a prévenu. Dénoncer « l’impact désastreux qu’aurait cet accord sur des secteurs entiers, notamment l’agriculture et l’élevage »Michel Barnier ajoute qu’il y a « les mêmes craintes dans de nombreux pays européens ».
Interrogé sur les ajustements qui pourraient rendre le texte acceptable pour la France, il n’est pas entré dans les détails. “Il ne s’agit pas de mettre des correctifs ou de compenser”dit-il simplement. « Nous sommes solidaires du monde agricole sur ce dossier qui préoccupe beaucoup, et à juste titre, qui est celui du Mercosur »» a encore déclaré le Premier ministre français.
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Des agriculteurs, venus pour beaucoup de France, ont manifesté à Bruxelles pour exprimer leur opposition à ce texte, négocié depuis 20 ans, mais dont la conclusion serait proche. En début de semaine, plus de 200 députés français, de gauche comme de droite, ont également appelé dans une tribune le gouvernement à bloquer la conclusion de cet accord qui, selon eux, “tire” Ambition européenne.