A l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée le 12 juin 2024, le Maroc fait le point sur cette problématique. En 2023, sur 7 775 000 enfants âgés de 7 à 17 ans, 110 000 exerçaient une activité économique, soit 1,4% de cette tranche d’âge. Cependant, le phénomène reste plus marqué en milieu rural et touche principalement les garçons, les conduisant souvent à un décrochage scolaire. Malgré une baisse notable du nombre d’enfants travaillant ces dernières années, le défi persiste, en particulier dans les secteurs de l’agriculture et des services.
Le 12 juin 2024, le monde entier, y compris le Maroc, célèbre la Journée mondiale contre le travail des enfants. Cette journée constitue une occasion importante pour sensibiliser la population à ce phénomène alarmant, rappeler les droits fondamentaux des enfants, et encourager les efforts collectifs pour y mettre fin. Elle encourage les gouvernements, les organisations et les citoyens à prendre des mesures concrètes pour éradiquer cette exploitation inacceptable.
En effet, en 2023, parmi les 7 775 000 enfants âgés de 7 à 17 ans, 110 000 enfants étaient engagés dans une activité économique, ce qui représente 1,4% de cette tranche d’âge. Cette part est de 2,8% en milieu rural (88 000 enfants) et de 0,5% en milieu urbain (22 000 enfants).
Le phénomène du travail des enfants est plus répandu chez les garçons que chez les filles et il est souvent associé à l’abandon scolaire. En effet, 85,6 % des enfants qui travaillent sont des garçons, tandis que 91,5 % d’entre eux ont entre 15 et 17 ans. Par ailleurs, 79,9 % de ces enfants vivent dans des zones rurales, où les possibilités d’éducation sont souvent limitées. En termes de scolarité, seuls 8,6 % des enfants qui travaillent sont encore scolarisés, tandis que 89,1 % ont quitté l’école et 2,3 % ne l’ont jamais fréquentée.
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En outre, le nombre d’enfants qui travaillent poursuit sa tendance à la baisse. Ainsi, par rapport à 2022, cet effectif a diminué de 13,4% et de 55,5% par rapport à 2017.
De plus, le phénomène reste concentré dans certains secteurs économiques et diffère selon les zones de résidence. Dans les zones rurales, 74,1 % des enfants travaillent dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche. Dans les zones urbaines, en revanche, les enfants sont principalement employés dans les services (51 %) et l’industrie (28,1 %). Cette répartition sectorielle met en évidence les différentes dynamiques économiques entre zones rurales et zones urbaines.
En milieu rural, près de six enfants travailleurs sur dix occupent des postes d’aide familiale (60,8%). En revanche, en milieu urbain, la majorité des enfants qui travaillent sont des salariés (56,9%), tandis que les apprentis représentent 28,6% et les aides familiaux 14%. Cette répartition met en évidence les différents types d’emploi des enfants en fonction de leur environnement.
Cependant, près de six enfants travailleurs sur dix (63,3 %), soit 69 000 enfants, effectuent des travaux dangereux (0,9 % des enfants de cette tranche d’âge). Parmi les enfants engagés dans des formes de travail dangereux, 74 % résident dans des zones rurales (91,2 % de garçons et 87,9 % âgés de 15 à 17 ans).
Les enfants travaillant dans le secteur de la construction restent les plus vulnérables aux dangers, représentant 80,8 % des cas. Cette proportion est légèrement inférieure dans l’industrie (79,3%) et les services (77,7%), tandis que dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche, elle est de 53%. Ainsi, ces chiffres mettent en évidence la nécessité de mesures de sécurité spécifiques dans chaque secteur pour protéger les enfants contre les risques liés à leur emploi.
