le verdissement, pilier de la transition écologique

le verdissement, pilier de la transition écologique
le verdissement, pilier de la transition écologique

A l’heure où le monde est confronté à des défis climatiques sans précédent, le Maroc s’engage résolument sur la voie de la transition écologique. Le rapport « Finances publiques vertes », préparé par le service économique de l’ambassade de France au Maroc et publié le 10 juin, met en avant les efforts du Royaume pour orienter ses finances publiques vers la décarbonation, avec des initiatives et des réformes ambitieuses. en profondeur. Ce document souligne l’importance des finances publiques comme levier majeur pour une économie durable et résiliente.

« Finances publiques vertes : un outil clé pour la transition écologique au Maroc ? C’est à partir de cette question que l’Ambassade de France au Maroc a entrepris d’analyser l’intégration de la question de la durabilité dans les équations des finances publiques marocaines.

Dans un rapport daté du 10 juin, la représentation de la France auprès du Royaume met en avant « le financement de la transition écologique comme l’enjeu macroéconomique le plus important pour le Maroc à l’horizon 2030 ».

Selon les auteurs du document, « si le secteur privé doit jouer son rôle, l’orientation des finances publiques vers la décarbonation est indispensable dans la mesure où le secteur public représente plus des deux tiers des investissements nationaux », le coût de financement du la transition écologique étant estimée à plus de 5% du PIB par an jusqu’en 2030.

Neutralité carbone
« Face à l’urgence climatique, le Maroc affiche une politique environnementale ambitieuse et volontariste, visant la neutralité carbone d’ici 2050 », rappelle cette analyse. Partie à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC) depuis 1995, le Maroc a renforcé son implication dans les initiatives internationales, avec en point d’orgue l’organisation de la COP22 à Marrakech en 2016.

La Stratégie Nationale de Développement Durable 2030 (SNDD) et la Stratégie de Développement Bas Carbone à l’horizon 2050 sont les piliers de cette démarche, fixant des objectifs clairs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de développement des énergies renouvelables.

L’étude rappelle également que la Contribution déterminée au niveau national (CDN) du Maroc a été augmentée en 2021, avec un objectif de réduction des émissions de GES de 45,5% d’ici 2030 par rapport au statu quo.

Cet engagement se traduit également par des objectifs ambitieux dans le secteur de l’énergie, avec une capacité installée d’électricité renouvelable prévue à 52% en 2030. Le Maroc étudie également la mise en place d’un système de tarification du carbone pour renforcer ses efforts de décarbonation, souligne la même source.

Le rôle crucial des finances publiques
Cependant, la transition verte du Maroc, essentielle à sa compétitivité internationale et à son intégration dans l’espace géo-économique européen, nécessitera des investissements massifs. La Banque mondiale estime que la mise en œuvre du CDN nécessite un effort financier de 78,8 milliards USD sur la période 2020-2030, soit 7,2 milliards USD par an. Dans ce contexte, les finances publiques joueront un rôle moteur majeur, avec des taux d’investissement parmi les plus élevés au monde (25% du PIB), dont les deux tiers sont d’origine publique.

Des efforts conséquents en matière de fiscalité verte
Le Maroc s’engage dans de profondes réformes de sa fiscalité pour accompagner la transition écologique, tiennent également à souligner les auteurs du document. La TIC (Taxe sur la consommation intérieure), la TEP (Taxe écologique sur les plastiques) et la réduction progressive de la TVA sur l’électricité issue de sources renouvelables sont des mesures emblématiques. En 2024, une grande étude sera menée pour instaurer une taxe carbone, en concertation avec les ministères concernés et avec le soutien des institutions financières internationales.

Mobilisation de tous les leviers
Pour atteindre les différents objectifs, le rapport souligne la volonté du Royaume de mobiliser tous les instruments de finances publiques vertes, notamment la budgétisation et les obligations vertes, les marchés publics durables et la gestion verte des établissements publics.

En 2023, un partenariat avec le groupe AFD, à travers un prêt budgétaire d’action publique de 80 millions d’euros, vise à orienter l’action publique sur les enjeux de transition écologique et énergétique. Ce prêt est lié à un prêt « Climat » de la Banque mondiale, visant à traduire les stratégies en évolutions concrètes des instruments de finances publiques.

Sanae Raqui / Inspirations ÉCO

 
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