Ce mercredi 13 novembre, la CASA de l’armée a effectué un nouvel aller-retour à Maripasoula pour déposer plusieurs tonnes de marchandises. Depuis vendredi, de l’eau et de la nourriture sont affrétées par l’armée, dans les communes isolées du Maroni en proie à la sécheresse. Le gaz et les carburants devraient suivre. L’arrivée de ces aides à Maripasoula n’empêche pas les prix d’y flamber.
“Nous transportons plus de quatre tonnes de fret vers Maripasoula, la capacité maximale de l’avion, explique le capitaine Etienne, de l’escadrille de transport Antilles-Guyane. Il y a deux palettes contenant de la nourriture essentielle à la population.
Ce mercredi 13 novembre, la CASA de l’armée a effectué un nouvel aller-retour à Maripasoula depuis la base aérienne de Matoury. “Nous effectuons environ un vol par jour vers la préfecture depuis jeudi dernier”, précise le capitaine Etienne, de l’escadrille de transport Antilles-Guyane.
Dans le cadre du plan ORSEC lancé par la préfecture de Guyane le 29 octobre, l’armée achemine de l’eau et des denrées alimentaires vers des communautés isolées de Guyane, en proie à la sécheresse.
Sur les palettes ce matin : des bouteilles d’eau, de la nourriture, mais aussi de la nourriture pour animaux.
En revanche, selon nos informations, vendredi dernier, la CASA transportait des marchandises de toutes sortes, mais pas des denrées alimentaires de première nécessité. L’aide a-t-elle mis du temps à se mettre en place ? ?
« Avec les moyens demandés par le préfet, nous effectuons avec les Forces Armées de Guyane, au moins une rotation CASA par jour, voire deux, explique le Capitaine Mickaël du MASC, Mission de Support de Crise. Nous pouvons expédier des marchandises alimentaires et non alimentaires.
Depuis vendredi dernier, le CASA de l’Armée a effectué un total de six rotations. La semaine dernière, la préfecture de Guyane a annoncé qu’elle pourrait en réaliser jusqu’à trois par jour avec chacun de ses trois appareils.
Les CASA desservent les communes de Maripasoula, sur le Maroni, et de Camopi, sur l’Oyapock. La sécheresse et le faible niveau des rivières ne permettent plus le transport de marchandises en pirogue.
Malgré le transport de marchandises par l’armée, les produits restent difficiles à trouver sur place.
“Nous sommes en train d’organiser le transport des bouteilles de gaz et de carburant d’ici la fin de la semaine, car ces produits sont rares”, explique le Capitaine Mickaël du MASC, Mission de Support de Crise. NNous avons des équipes à Maripasoula, Papaïchton et Grand Santi. Ils accroître les besoins, en s’informant directement auprès des commerçants pour faciliter également leurs commandes.
À Papaïchton, deux agents de la sécurité civile sont arrivés vendredi dernier pour identifier les besoins de la population. Les marchandises doivent alors être transportées en conséquence.
Malgré tout, les prix y flambent toujours. A proximité de l’aérodrome, un restaurateur a déclaré ce matin avoir payé 120 euros pour une bouteille d’essence. Le pack d’eau était encore au prix de 18 euros il y a quelques jours.
La société Guyane Fly participe également à l’effort d’approvisionnement, elle a augmenté ses capacités de fret. La Collectivité Territoriale de Guyane s’organise pour que les prix du fret aérien soient équivalents à ceux du transport en pirogue, soit environ 0,65 centime le kilo de marchandise transportée.