Le trou dans la couche d’ozone pourrait se combler plus rapidement que prévu

Le trou dans la couche d’ozone pourrait se combler plus rapidement que prévu
Le trou dans la couche d’ozone pourrait se combler plus rapidement que prévu

Bonne nouvelle pour le climat. Les gaz HCFC (hydrochlorofluorocarbures), en partie responsables du « trou » dans la couche d’ozone, sont en baisse depuis 2021, cinq ans avant la baisse attendue, selon une étude publiée mardi 11 juin dans la revue scientifique Nature Climate Change. les gaz fluorés sont également des gaz à effet de serre importants, avec un potentiel de réchauffement climatique plus important que le dioxyde de carbone.

La reconstitution de la couche d’ozone devrait être plus rapide

Située dans l’atmosphère, la couche d’ozone agit comme un bouclier pour la planète en empêchant le passage de certains rayons ultraviolets nocifs pour les êtres vivants, expliquent les Nations Unies. Sa dégradation a été mise en évidence par les scientifiques dans les années 1980.

Dans cette nouvelle étude, l’équipe de recherche estime que « l’ozone antarctique (une mesure courante de la récupération de l’ozone) reviendra aux niveaux de 1980 peu après le milieu du siècle en cours ». En 2023 déjà, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) estimait que la couche d’ozone devrait « se reconstituer dans les quatre prochaines décennies » (d’ici 2066 pour l’ozone situé au-dessus de l’Antarctique).

Le succès du Protocole de Montréal

Cette réduction attendue des gaz HCFC illustre le succès du Protocole de Montréal, selon l’article publié sur Nature Climate Change. Cet accord international, signé en 1987, pour lutter contre les « substances qui appauvrissent la couche d’ozone » imposait des contrôles sur la production de gaz nocifs.

A l’époque, étaient visés les chlorofluorocarbures (CFC), gaz utilisés dans l’industrie du froid (climatisation, réfrigération, bombes aérosols). Premier succès du Protocole de Montréal : les CFC ont diminué à partir des années 2000 et leur élimination a été achevée en 2010.

De nouveaux gaz nocifs

Ces gaz sont alors remplacés par des hydrochlorofluorocarbures (HCFC), les fameux gaz en déclin depuis 2021. Mais un problème similaire se pose : les HCFC sont également nocifs pour l’ozone (dans une moindre mesure que les CFC). De nouveaux amendements au Protocole de Montréal ont été signés à Copenhague (1992) et à Pékin (1999) pour acter leur abandon progressif.

Les HCFC sont aujourd’hui souvent remplacés par une nouvelle famille de gaz : les hydrofluorocarbures (HFC). Ces gaz n’attaquent pas la couche d’ozone mais restent de puissants effets de serre. Ainsi, là encore, un nouvel amendement a été signé en 2016, à Kigali (Rwanda), pour engager une réduction progressive des HFC. Pour l’instant, malgré les contrôles, la quantité de HFC continue d’augmenter dans l’atmosphère, selon une étude récemment publiée.

 
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