Paris 2024 | Vers un (autre) record de médailles pour le Canada ? – .

À moins de 50 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le Comité olympique canadien ne déclenche « aucun signal d’alarme ».


Publié à 00h51

Mis à jour à 5h57

«Notre préparation est sur la bonne voie, nous avons confiance», a déclaré le chef des sports du COC, Eric Myles, en entrevue aux bureaux de l’organisation à Montréal la semaine dernière.

« Nous sommes tous motivés, nous sommes prêts, nous avons travaillé dur. Nous ressentons beaucoup de stress à ce stade. Nous avons tous hâte d’y être [à Paris]. »

Quant à Tokyo en 2021 et Pékin en 2022, où la pandémie a compliqué les projections, le COC n’a pas fixé d’objectif précis de médailles pour l’épreuve qui se déroulera pour la troisième fois dans la Ville Lumière, du 26 juillet au 11 août.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Eric Myles, directeur des sports du Comité olympique canadien

À Rio en 2016, les athlètes canadiens sont montés sur le podium 22 fois, un record à l’époque pour des Jeux d’été non boycottés. Ils remportent 24 médailles, dont 7 d’or, cinq ans plus tard dans la capitale japonaise.

« Allons-nous gagner plus de médailles ? » se demanda Myles à voix haute. C’est délicat. Certains critiquent le fait que nous ayons dépassé les prévisions. Mais il n’y a rien de plus volatile que les prédictions de médailles. Nous regardons certainement ça. Si nous quittons Paris et continuons cette progression […], nous serons satisfaits. Au-delà des médailles, ça va bien en ce moment si on regarde sport par sport. »

Le populaire tableau virtuel des médailles de Gracenote, publié pour la dernière fois le 17 avril, prévoit que le Canada remportera 22 médailles, dont 6 d’or, à Paris.

De Grasse et McIntosh

Une fois de plus, l’athlétisme et la natation s’annoncent comme les deux « grands moteurs de performance » d’Équipe Canada. André De Grasse, triple médaillé à Tokyo, a été ralenti par les blessures ces dernières années, mais « il va bien en ce moment ». «Nous savons que c’est un coureur quand c’est le moment, a souligné Eric Myles. Il a de l’expérience. »

PHOTO RADOVAN STOKLASA, ARCHIVES REUTERS

Le sprinter André De Grasse

Quoi qu’il en soit, l’as du sprint ontarien est loin d’être le seul moteur de l’équipe canadienne, qui peut compter sur quatre champions du monde en titre en la personne de Marco Arop (800 m), Ethan Katzberg (marteau), Pierce LePage (décathlon) et Camryn Rogers. (marteau). Cet équilibre en athlétisme est source de réjouissance pour le responsable du sport.

« On parle même de diversité, tant physique qu’ethnique. Je pense que nous avons une bonne représentation. Donc, côté athlétisme, c’est rassurant. » L’équipe sera sélectionnée à la suite des essais qui auront lieu à Montréal du 26 au 30 juin.

Eric Myles exprime le même enthousiasme à propos de l’équipe de natation « forfait » qui a été choisie à Toronto le mois dernier. Quatrième à Tokyo à l’âge de 14 ans, Summer McIntosh a le potentiel d’égaler, voire de battre le record de quatre médailles obtenu par sa coéquipière Penny Oleksiak à Rio. Maggie Mac Neil, Kylie Masse et la Québécoise Mary-Sophie Harvey ont coché toutes les cases pour contribuer au butin, et elles ne sont pas les seules. Mené par le jeune Josh Liendo, le groupe masculin, dégagé de Londres en 2012, frappe à la porte.

Aussi bien en piscine que sur piste, les relais font également partie intégrante de la stratégie des deux équipes. ” Nous prenons [les relais] sérieusement et j’en suis très contente », s’est réjouie Myles, remportant la médaille de bronze au 4 x 400 m féminin aux récents relais mondiaux aux Bahamas.

Diversité

Pour ne rien oublier avant de se retrouver La presse, le plus haut responsable du COC avait noirci une page entière de sports porteurs d’espoir, comme le basketball (masculin, féminin et 3 x 3), le volleyball de plage et le canoë féminin. En judo, le PDG Nicolas Gill et l’entraîneur-chef Antoine Valois-Fortier « font du mauvais travail », à tel point que Christa Deguchi et la médaillée de Tokyo Jessica Klimkait, première et deuxième mondiales, ont dû concourir pour le seul billet disponible, à l’avantage de la première.

PHOTO GIUSEPPE CACACE, ARCHIVES DE L’AGENCE FRANCE-PRESSE

Christa Deguchi (en blanc)

Le breaking, un nouveau sport « qui peut faire sourire », pourrait bien… sourire au Canada. «Je suis très intéressé par les nouveaux sports», a souligné l’ancien kayakiste de niveau international. Au lieu de critiquer, j’essaie de les comprendre. Phil Assistant [Phil Kim] est parmi les meilleurs au monde. Il a gagné aux Jeux Panam. Encore une fois, rien de garanti, mais c’est certainement l’un des meilleurs. Ce sera super intéressant. »

Si le rugby à sept masculin a raté sa qualification, ses homologues féminines reviennent sur le devant de la scène après un petit creux. L’aviron traverse une phase plus difficile, mais le huit féminin, champion olympique en titre, vient de remporter l’or à la Coupe du monde de Lucerne. En boxe, la Québécoise Tammara Thibeault sera favorite dans la catégorie des 75 kg. Pour la première fois depuis 2004, le pays disposera d’équipes complètes de gymnastique masculine et féminine. Dans les sports équestres, le Canada sera représenté dans les trois disciplines (saut d’obstacles, dressage et concours complet), ce qui n’est jamais arrivé auparavant. Et il y a le golf, le tennis, la plongée, etc.

Lundi, Eric Myles a souligné la « ténacité et la rigueur » des nageurs artistiques lors d’une cérémonie de nomination à Montréal. Malgré la fermeture brutale de leur site d’entraînement en raison d’un incendie, ils ont créé la surprise en montant sur le podium lors des deux dernières Coupes du monde à Paris et Markham.

La diversité des sports dans lesquels le Canada se démarque fait partie de la « beauté » du contingent. “Il y a des pays qui ciblent beaucoup”, a noté Myles. Pour nous, c’est vraiment varié. Prenez la Grande-Bretagne, ils sont forts, nous ne sommes même pas proches, mais ils ne font presque rien en hiver. »

Le COC, qui fera près d’une vingtaine d’annonces d’équipes dans les prochaines semaines, compte réunir une délégation de 335 à 345 athlètes à Paris, soit une trentaine de moins qu’à Tokyo.

Les femmes seront majoritaires et devraient toujours mener la charge pour remporter des médailles. “Cette tendance forte va se poursuivre”, a noté le responsable des sports, précisant que les hommes ne seront pas en reste, notamment en athlétisme et en natation.

 
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