(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris augmente de 0,8% (contre +0,3% ce matin) et descend sous les 7 200 dans un contexte de prudence suite à la publication des dernières données sur l’inflation américaine, qui marque une légère accélération, à +2,6%.
Selon le ministère du Travail, l’« CPI » (indice des prix à la consommation) américain a augmenté de 0,2 % en octobre 2024 par rapport à septembre.
Hors énergie (-4,9%) et produits alimentaires (+2,1%), deux catégories traditionnellement volatiles, le taux d’inflation annuel sous-jacent s’est établi à 3,3% le mois dernier, un niveau également en baisse. conformément aux prévisions des économistes (séquentiellement, l’IPC dans les données « de base » a augmenté de 0,3 %).
Wall Street n’a pas réagi à cette publication et les 3 principaux indices américains ont rouvert en hausse pour la 6ème séance consécutive… mais tout comme mardi, les gains initiaux se sont évanouis après la première demi-heure et le rouge domine, avec des écarts symboliques entre -0,1% (S&P500) et -0,2% (Nasdaq) tandis que le Dow Jones regagne 0,1%.
Résultat, Wall Street continue de creuser l’écart par rapport à l’Europe (l’E-Stoxx50 chute de -0,8% vers 4.700 et casse le support des 4.730) qui continue de baisser avec des écarts de -3 à -3,5% en 48h par rapport à -0,2% pour le S&P500.
Si l’indice paneuropéen a désormais validé une nette cassure du seuil des 4800 points (1ère alerte à la baisse mardi), le baromètre VSTOXX mesurant sa volatilité reste relativement contenu, restant en dessous du niveau des 18 points.
“Cela suggère que les marchés ne s’inquiètent pas des perspectives de croissance, mais plutôt qu’ils s’adaptent à une nouvelle réalité”, estiment les analystes de Danske Bank.
Dans ces conditions, les investisseurs porteront leur attention dans les prochains jours sur les indicateurs économiques afin de déterminer si l’écart actuel entre l’Europe et les Etats-Unis se justifie en pratique.
Les marchés de taux d’intérêt américains continuent d’évoluer près des pires niveaux depuis début juillet : les T-Bonds 2034 ont atteint 4,435% mardi soir et ne se sont détendus que de -2Pts vers 4,415% (après +10Pts la veille).
Le scénario d’une baisse des taux de 25 points de base en décembre devient une hypothèse qui recueille moins de 50% des votes des traders selon l’outil FedWatch du CME.
Les investisseurs savent qu’une économie forte – accompagnée d’une résurgence de l’inflation – obligerait la Fed à réduire ses taux moins que prévu juste avant l’élection présidentielle.
Parallèlement, au troisième trimestre 2024, le nombre de chômeurs en France (hors Mayotte) tel que défini par le Bureau international du travail (BIT) a augmenté de 35 000 par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 2,3 millions de personnes, selon l’Insee. .
Sur le compartiment obligataire européen, le Bund se dégrade de +3 points à 2,363%, nos OAT de +1,5 points à 3,146%.
Dans l’actualité des entreprises françaises, Interparfums estime que son chiffre d’affaires devrait atteindre 910 à 930 millions d’euros et que sa marge opérationnelle devrait à nouveau dépasser les 19% en 2025, année qui marquera également la création de la marque propre Solférino’.
Thales a annoncé mercredi le renouvellement de son contrat de maintenance et de réparation avec Eastern Airlines Technic (EASTEC), la filiale de révision de la compagnie aérienne chinoise China Eastern.
Enfin, Medidata, la filiale sciences de la vie de Dassault Systèmes, a annoncé mardi soir avoir conclu un nouvel accord avec Bioforum, un organisme de recherche dédié aux essais cliniques.
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