L’un des prévenus est accusé de quatorze délits et le second de neuf, commis entre février et mai 2024. Mardi 12 novembre, les deux hommes ont été jugés au tribunal judiciaire de Laval (Mayenne), principalement pour des faits de vols dans des domiciles où ils ont fait irruption. est entré la nuit et a volé des portefeuilles, une télévision, des cartes bancaires, un chéquier, une console de jeux, des pièces d’identité, des chaussures, du parfum, des vêtements.
Ils ont également commis des vols de caravanes en brisant une vitre de voiture pour voler des sacs à dos et leur contenu ou encore un badge de télépéage d’un autre véhicule. Les cartes bancaires étaient utilisées pour les retraits bancaires et les paiements chez les commerçants.
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Un début d’audience houleux
Ils sont tous deux bien connus de la police et de la justice. Le premier, âgé de 37 ans, compte 35 mentions à son casier judiciaire, dont la moitié lorsqu’il était encore mineur. Le dossier de l’autre prévenu, âgé de 43 ans, comporte 23 inscriptions, dont la première datait de l’époque où il était également mineur.
Au tribunal, le début d’audience est plutôt houleux, les deux protagonistes s’insultant dans le box où ils se présentent sous mandat d’arrêt, obligeant l’escorte policière à se manifester.
Les prévenus reconnaissent globalement les faits, même si quelques points les opposent. L’un d’eux précise : « J’étais dans une mauvaise situation, je n’avais rien à dormir ni à manger, c’est pourquoi j’ai dû prendre l’avion. »
Prévenus expérimentés dans la pratique de l’audience
Le procureur rappelle que les deux prévenus sont extrêmement connus de la justice et expérimentés dans les procédures judiciaires. Elle déplore que malgré cela, ils ne se comportent pas bien et s’insultent. “ Espérons que le public ait un but pédagogique pour qu’on ne les revoie plus. C’est bien de reconnaître les faits, mais ce que nous attendons, c’est d’arrêter. »
L’avocat de l’un des prévenus argumente : « Vous n’avez pas suffisamment de preuves dans le dossier pour condamner mon client sur trois chefs d’accusation. Il reconnaît les autres faits et souhaite s’engager sur le chemin de la réintégration. »
L’autre prévenu se défend seul. Il dit qu’il regrette ce qu’il a fait et s’excuse auprès de ceux qui ont été volés. «J’ai volé juste pour survivre. »
Le tribunal les déclare coupables de tous les faits qui leur sont reprochés. Mohamed Benchikh est condamné à 3 ans de prison. Mickaël Lefèvre à 2 ans. Tous deux avec maintien en détention.