ce week-end, les amateurs de livres se retrouveront au Carreau du Temple

Livres et manuscrits du Moyen Âge à la fin du XXe siècle, dessins, estampes, photographies, stands d’éditeurs et artisans du livre… Le Salon des livres rares et des arts graphiques propose une plongée dans l’effervescence de la création littéraire, depuis la naissance du idée pour l’impression du livre. Lancée en 1984 par le Syndicat national des librairies anciennes et modernes (Slam), elle a attiré l’an dernier 10 000 visiteurs, principalement européens et américains. Pour la première fois il s’installe, avec ses 110 exposants, au Carreau du Temple, dans le Haut Marais, à Paris.

Faire comprendre la bibliophilie

Avec ses galeries d’art contemporain, le quartier est très prisé des trentenaires, un public réceptif aux charmes des livres anciens qui commence à fréquenter le salon. ” Ces dernières années, nous accueillons de plus en plus de visiteurs de moins de 30 ans, se réjouit Jean-Marc Dechaud, président du Slam et spécialiste des livres des XVIe et XVIIe siècles. Ce ne sont pas de gros acheteurs, mais nous voulons les fidéliser, les stimuler, leur faire comprendre que la bibliophilie n’est pas une question de moyens, mais de sensibilité. »

Jean Cocteau, Portrait présumé de Radiguet dans Le Mirliton d’Irène, av. 1924, mine de plomb ©Librairie Anne Lamort, Paris.

Le salon propose un stand « Découverte » où l’on peut trouver des livres parfois très rares à moins de 200 €. Elle lance cette année le « Prix Jeune Bibliophile », réservé aux amateurs de moins de 30 ans, avec un jury départageant les collections émergentes. La récompense du gagnant : un budget de 1 000 € à dépenser chez les commerçants membres du Slam. Sur les stands, les prix varient de quelques centaines d’euros à plus de deux millions.

Calendrier de cour, tiré d'éphémérides, 1789, relié en taffetas, fil d'argent, imprimé « pour la famille royale et la maison de Sa Majesté » ©Librairie Le Pas Sage, Paris.

Calendrier de cour, tiré des éphémérides, 1789, relié en taffetas, fil d’argent, imprimé « pour la famille royale et la maison de Sa Majesté » ©Librairie Le Pas Sage, Paris

Exposants

Parmi les jeunes exposants, on note entre autres la Librairie Le Pas Sage, avec un manuscrit du peintre Albert Gleizes qui, en 1922, met en perspective le cubisme avec l’histoire de l’art depuis le Moyen Âge. Egalement Le Manuscrit Français et ses lettres de Zola à son éditeur, ou encore Artwins et ses estampes et peintures symbolistes. Les grands libraires parisiens, dont Clavreuil, Paul Jammes et Henri Vignes, exposent aux côtés de Shapero Rare Books (Londres) et de l’Argentin Victor Aizenman. Le centenaire du surréalisme est célébré sur tous les stands, notamment sur celui de la Fondation des Treilles, invitée de l’événement. Créé par Anne Gruner Schlumberger (1905-1993), amie de Max Ernst et Victor Brauner, il expose des œuvres et des documents de sa collection.

Henri Michaux, Quelques animaux, 1944, manuscrit de Paul Éluard, neuf gouaches de Michaux, reliure de F. Saulnier, 16,5 x 12,6 cm, détail ©Librairie Fuad Audi, Paris.Henri Michaux, Quelques animaux, 1944, manuscrit de Paul Éluard, neuf gouaches de Michaux, reliure de F. Saulnier, 16,5 x 12,6 cm, détail ©Librairie Fuad Audi, Paris.

Henri Michaux, Quelques animaux, 1944, manuscrit de Paul Éluard, neuf gouaches de Michaux, reliure de F. Saulnier, 16,5 x 12,6 cm, détail ©Librairie Fuad Audi, Paris

Salon du livre rare et des arts graphiques
Carreau du Temple, 4, rue Eugène-Spuller, 75003 Paris
Du 14 au 16 juin

Conférence « Victor Brauner : réinventer la pensée sauvage » par Didier Semin
 
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