Les élections législatives en France ouvrent « une période qui va plaire au Kremlin »… Revivez les événements de la journée

Les élections législatives anticipées en France influenceront-elles le cours de la guerre en Ukraine ? « Nous entrons dans une période qui va plaire au Kremlin », résume Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales à l’Institut d’études politiques de Paris. “Nous avons ouvert une parenthèse qui se refermera au mieux début juillet” à l’issue des élections législatives, ajoute-t-il, prédisant dans tous les cas “un affaiblissement objectif de la politique étrangère française et de sa capacité d’action”.

En effet, le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, est désormais occupé sur le front électoral en tant que chef du parti Renaissance. Et, dimanche, le ministre des Armées et fidèle allié d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu, n’a pas pris la parole. Depuis des mois, il multiplie les contacts avec Kiev et favorise le rapprochement entre les armuriers français et ukrainiens. Et il risque de ne plus être ministre dans un mois.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) examine mercredi les plaintes déposées contre la Russie par l’Ukraine pour des opérations menées depuis février 2022 et en 2014 dans le Donbass. Ces plaintes seront étudiées en audience par les 17 juges de la Grande Chambre, formation la plus solennelle de l’institution qui siège à Strasbourg.

Vingt-six Etats, dont la quasi-totalité des membres de l’Union européenne, ont été autorisés à intervenir dans la procédure et à présenter des observations écrites, ainsi que diverses ONG. En revanche, aucun représentant du gouvernement russe ne devrait être présent.

La plupart des députés du parti allemand d’extrême droite AfD ainsi que les élus d’un parti souverainiste de gauche ont boycotté mardi le discours de Volodymyr Zelensky devant le Bundestag.

En montant au pupitre de la chambre basse du Parlement allemand sous les applaudissements, le président ukrainien s’est retrouvé face aux sièges laissés vides par la quasi-totalité des 77 députés du parti d’extrême droite allemand AfD. Seuls quatre élus ont pris place sur les bancs de l’hémicycle.

Même choix de boycott du côté des 10 députés du parti de gauche radicale BSW, récemment créé par une figure de la scène politique allemande Sahra Wagenknecht sur une ligne souverainiste.

Les deux partis ont accepté leur décision : « Nous refusons d’écouter un orateur en tenue de camouflage », a expliqué dans un communiqué la direction de l’AfD, estimant que « l’Ukraine n’a pas besoin d’un président de guerre mais d’un président de paix ».

Un responsable local ukrainien a été abattu par un homme armé mardi à Zaporizhia, une ville contrôlée par Kiev dans le sud du pays, a annoncé la police nationale. “A Zaporizhia, la police recherche un homme qui a tiré sur un responsable local (…) qui est mort de ses blessures”, a-t-elle indiqué sur Facebook.

Selon la police, qui a ouvert une enquête pour meurtre, l’agresseur a ouvert le feu sur ce fonctionnaire devant un immeuble.

Zaporizhia se trouve à une vingtaine de kilomètres de la ligne de front.

Plusieurs assassinats de responsables installés par la Russie dans les zones occupées d’Ukraine ont eu lieu ces deux dernières années, imputés par Moscou aux services de sécurité ukrainiens.

Les attaques visant des responsables ukrainiens dans les zones contrôlées par Kiev sont plus rares, mais l’Ukraine affirme avoir déjoué plusieurs tentatives d’assassinat contre le président Volodymyr Zelensky, d’autres hauts responsables ou leurs proches.

Volodymyr Zelensky a appelé mardi à ce que l’Ukraine ne soit jamais « divisée » par la Russie, établissant un parallèle historique avec le mur de Berlin lors d’un discours en Allemagne. « Une Europe divisée n’a jamais été pacifique. Et une Allemagne divisée n’a jamais été heureuse. Vous le savez par expérience (…) nous faisons absolument tout pour empêcher l’existence d’un mur entre les différentes parties de notre pays », a-t-il déclaré.

En visite à Berlin ce mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé « dangereux » la rhétorique pro-russe attribuée aux partis d’extrême droite en Europe, après leur percée électorale à l’issue des élections européennes.

“C’est dangereux – pas pour l’Ukraine, car nous sommes déjà dans la situation la plus dangereuse, nous sommes en guerre – mais les slogans radicaux pro-russes sont dangereux pour vos pays”, a-t-il déclaré.

La Commission européenne a proposé mardi de prolonger d’un an, jusqu’au 4 mars 2026, la protection accordée aux réfugiés ukrainiens dans l’UE. Cette proposition sera examinée jeudi par les ministres de l’Intérieur réunis à Luxembourg, qui devraient l’approuver.

Depuis mars 2022, les Ukrainiens fuyant la guerre déclenchée par la Russie bénéficient d’un statut leur permettant de séjourner, de travailler et d’accéder à l’aide dans l’Union européenne. Ils sont actuellement 4,2 millions dans ce cas.

Les soldats de cette unité sont les héros du siège de Marioupol mais ont aussi la sulfureuse réputation d’être proches des milieux ultranationalistes, pour lesquels la Russie n’hésite pas à les qualifier régulièrement de « nazis ». La brigade ukrainienne Azov a annoncé mardi que Washington avait décidé de lui accorder une aide militaire, après dix ans d’embargo.

“L’ambassade américaine en Ukraine a confirmé que la 12e brigade spéciale Azov de la Garde nationale ukrainienne a passé avec succès l’inspection requise par la loi américaine et a le droit de recevoir l’aide des États-Unis”, indique le communiqué. » la brigade sur Telegram, saluant une « nouvelle page » de son « histoire ».

La Russie a revendiqué mardi la prise de deux nouveaux villages dans l’est de l’Ukraine, poursuivant sa lente progression entamée il y a plusieurs mois face à une armée en manque de recrues et d’armes. Selon le ministère de la Défense, les troupes russes se sont emparées de Miasojarivka dans la région de Lougansk (est) et de Timkivka dans la région de Kharkiv (nord-est), deux petits villages du front.

L’armée russe gagne du terrain depuis des mois dans l’est et le sud de l’Ukraine sans parvenir à de véritable percée. Lundi, Moscou avait déjà revendiqué la prise d’un village dans l’un des rares secteurs où les troupes ukrainiennes avaient progressé lors de leur contre-offensive de l’été dernier.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé la semaine dernière que ses forces avaient conquis près de 880 km2 de territoire depuis le début de l’année et une cinquantaine de localités.

Les services de renseignement danois (PET) ont annoncé mardi l’arrestation d’une citoyenne russe, soupçonnée d’espionnage et identifiée par les médias danois comme une femme, pilier de la communauté russe dans le pays scandinave.

Ce « citoyen russe résidant au Danemark » est soupçonné d’avoir permis « à un service de renseignement étranger d’opérer au Danemark – y compris par le biais d’activités d’influence », précise le PET dans un communiqué.

“Ce dont l’armée ukrainienne a le plus besoin aujourd’hui, ce sont des munitions et des armes, notamment pour la défense aérienne”, a-t-il déclaré, rappelant notamment que Berlin a décidé de livrer un troisième système de défense anti-aérienne Patriot.

Toujours depuis l’Allemagne, le président ukrainien a déclaré mardi que disposer de davantage de systèmes de défense anti-aérienne pour protéger les villes ukrainiennes et ses infrastructures énergétiques serait « la réponse » pour mettre fin à l’invasion russe.

“C’est la terreur inspirée par les missiles et les bombes qui aide les troupes russes à avancer sur le terrain”, a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’un déplacement à Berlin. “Tant que nous ne privons pas la Russie de la possibilité de terroriser l’Ukraine, (Vladimir) Poutine n’aura aucun intérêt réel à rechercher une paix juste”, a-t-il ajouté, assurant que “la défense aérienne est la réponse”.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré mardi que les bombardements russes sur ses infrastructures énergétiques avaient conduit à une réduction de moitié de la production d’électricité de l’Ukraine depuis l’hiver.

« Les frappes de missiles et de drones russes ont déjà détruit 9 gigawatts de capacité. La consommation maximale d’électricité de l’hiver dernier était de 18 gigawatts. Donc la moitié n’existe pas aujourd’hui », a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’un déplacement à Berlin.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré mardi qu’il n’y aurait “pas de victoire militaire, pas de paix dictée” par Vladimir Poutine dans la guerre qu’il mène contre l’Ukraine, lors d’une conférence internationale à Berlin en présence de Volodymyr Zelensky.

“Promouvoir cette prise de conscience est le défi du sommet de paix qui se tiendra ce week-end en Suisse”, a déclaré le dirigeant, ajoutant que les alliés soutiendraient l’Ukraine “aussi longtemps que nécessaire”.

Un avion militaire russe s’est écrasé en Ossétie du Nord, dans le Caucase, lors d’un vol d’entraînement, et les deux membres d’équipage à bord ont été tués, a annoncé mardi le ministère russe de la Défense.

“En République d’Ossétie du Nord-Alanie, dans une zone montagneuse, un avion Su-34 des Forces aérospatiales russes s’est écrasé lors d’un vol d’entraînement”, a indiqué le ministère de la Défense, cité par les agences de presse russes.

“L’avion s’est écrasé dans une zone déserte” et les “deux membres” de l’équipage ont été tués, a poursuivi cette même Source.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé lundi soir à Berlin, où il rencontrera le chancelier Olaf Scholz et participera à une conférence sur la reconstruction de son pays, a-t-il annoncé sur X.

“Le chancelier Scholz et moi discuterons d’une aide supplémentaire à la défense, de l’expansion du système de défense aérienne de l’Ukraine et de la production conjointe d’armes”, a écrit Volodymyr Zelensky.

Comme chaque jour, la rédaction de 20 minutes est mobilisé pour vous donner toutes les informations sur le conflit. La guerre a été déclarée avec l’invasion du pays par la Russie dans la nuit du 23 au 24 février 2022. Ce mardi est le 839e jour de guerre.