l’accord entre Éric Ciotti et le RN confirmé par Jordan Bardella

l’accord entre Éric Ciotti et le RN confirmé par Jordan Bardella
l’accord entre Éric Ciotti et le RN confirmé par Jordan Bardella

Jordan Bardella a confirmé mardi soir à France 2 un accord avec le président des Républicains, évoquant le soutien de “plusieurs dizaines” de députés LR.

« Je suis heureux qu’Éric Ciotti ait répondu favorablement à cet appel et je vous confirme ce soir qu’il y aura donc un accord lors de ces élections législatives entre le Rassemblement National que je préside et que je dirige, et les Républicains »a déclaré Jordan Bardella au JT de France 2 mardi soir.

Le chef du parti d’extrême droite pour les européennes a en revanche exclu un rapprochement avec l’autre parti d’extrême droite Reconquête ! en raison de l’absence de “confiance” chez Éric Zemmour.

Plus tôt dans la journée, le président des Républicains, Eric Ciotti a annoncé sa volonté de construire une alliance avec le RN pour les législatives. Le président des Républicains, qui a reconnu avoir échangé avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, a affirmé avoir conclu avec l’extrême droite. “un accord qui concernera l’ensemble du territoire national”. Objectif affiché : que “tous” les 61 députés sortants de son groupe pourront être réélus afin d’avoir de l’influence à la prochaine Assemblée nationale. Marine Le Pen a immédiatement salué le « choix courageux » par Eric Ciotti ainsi que son “sens des responsabilités”.

Plusieurs ténors de droite opposés à un accord avec le RN

En acceptant la main tendue par l’extrême droite, le président de LR a créé la surprise au sein même de son parti. *”Je crois en une politique faite avec clarté, en défendant ses idées : parfois on convainc, parfois on ne convainc pas, mais on ne trahit jamais »***, a déclaré Laurent Wauquiez** mardi après l’appel d’Eric Ciotti à une alliance entre LR et RN. « Je vois tous ceux qui s’agitent pour former des coalitions, pour faire des alliances, pour faire de petites combinaisons. Je le dis tout de suite : je n’y crois pas »a ajouté l’ancien patron de LR lors d’une conférence de presse à Yssingeaux (Haute-Loire), alors que la plupart des figures du parti gaulliste ont désavoué la position de leur président.

Même réaction pour Valérie Pécresse, candidate LR lors de la dernière présidentielle. “Je n’accepterai jamais aucun compromis avec les extrêmesce qui, j’en suis convaincu, mènera la France à la faillite et au chaos. Xavier Bertrand a également lancé un avertissement sur franceino : “jamais les extrêmes”.

Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, s’exprime lors d’un point presse après l’annonce d’Eric Ciotti : « Les Républicains ne feront jamais alliance avec le Rassemblement national. Nous avons de profondes différences idéologiques et nous devons préserver notre indépendance et notre intégrité.Éric Ciotti “menti” à son parti, dénonce Bruno Retailleau en conférence de presse.« Tout cela a été mûrement réfléchi et soigneusement camouflé, c’est un manque de loyauté, un manque de droiture », poursuit cet exécutif de droite. (…) Le spectacle que nous donnons est sans aucun doute un spectacle qui attriste nos compatriotes.»

Le président du Sénat Gérard Larcher a assuré mardi devant les sénateurs Les Républicains qu’il “ne cautionnerai jamais” un accord avec le Rassemblement nationalpréconisé par le patron LR Eric Ciotti aux législatives.

« Je ne cautionnerai jamais, sous aucun prétexte, un accord avec le RN contraire aux intérêts de la France et de notre histoire »a lancé le président de la Haute Assemblée à ses troupes, avant de demander à Eric Ciotti dans un message sur X de quitter la présidence de LR.

De son côté, Eric Ciotti refuse de démissionner de la présidence des Républicains, a-t-il déclaré à -.

Au même moment, deux sénateurs influents, la vice-présidente Sophie Primas et le rapporteur général du Budget Jean-François Husson, ont annoncé qu’ils quittaient le parti gaulliste après que le chef du parti Eric Ciotti ait préconisé “une alliance” avec le Rassemblement National.

« Une alliance avec le RN aux législatives se fait bien sûr sans moi ! Je quitte Les Républicains et poursuis le combat avec le soutien unanime du groupe de Gérard Larcher [président du Sénat] et Bruno Retailleau [chef des sénateurs LR]»a écrit Jean-François Husson sur X, tandis que Sophie Primas, vice-présidente de la chambre haute, affirmait sur le même réseau social qu’elle faisait ce choix “contre son gré”invoquant le droit à “reconstruire”.

Le président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon, est l’un des rares LR à afficher son soutien à Eric Ciotti.« Avec Eric Ciotti et des milliers de militants LR, nous faisons le choix du courage et du bon sens. Un choix approuvé par des millions de Français. Nous devons écouter les gens qui ne supportent plus la politique de M. Macron.»a-t-il déclaré au Sunday Journal.

De son côté, la tête de liste LR aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, a publié un communiqué. Il estime qu’un accord LR-RN « serait contre-productif : cela accomplirait en fait ce dont a toujours rêvé Emmanuel Macron, qui veut faire croire que rien n’existe entre lui et le RN.J’ai mené ce faux duel pendant des années. Je crois en un débat clair”» écrit-il, rompant également avec la position d’Eric Ciotti.

UN « choix courageux » selon plusieurs députés du Rassemblement national

Du côté du RN, cette déclaration a été bien accueillie. « L’unité fait la France »lance Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement nationalqui se réjouit de cette union, « pour lutter contre le chaos migratoire, restaurer l’autorité et l’ordre ».

« Je me réjouis qu’il y ait un accord des patriotes, des LR, du Rassemblement national. D’autres viendront demain, je l’espère, de tous horizons car il y a urgence à sauver notre pays. Interrogé sur -, *le député RN de Moselle Laurent Jacobelli estime que, « malgré les désaccords », “il y a une base, une base identique” entre le Rassemblement national et Eric Ciotti.*

Marine Le Pen a également salué “le choix courageux” Et « Le sens des responsabilités » par Eric Ciotti et a dit qu’il espérait “qu’un nombre important de cadres LR le suivent”après que le patron du parti de droite ait préconisé “une alliance” avec le RN. « Quarante ans de pseudo cordon sanitaire, qui a fait perdre de nombreuses élections, sont en train de disparaître »» a soutenu le saint patron des députés du Rassemblement national à l’Assemblée nationale.

L’annonce d’Eric Ciotti vivement critiquée par le gouvernement et la gauche

La déclaration d’Eric Ciotti a également provoqué une avalanche de réactions indignées au sein du gouvernement et des partis de gauche.

L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne commente sur les réseaux sociaux : “Dans cette période cruciale de notre histoire, certains perdent leurs repères et ne sont pas à la hauteur.”

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« Offrir le parti du général de Gaulle à Le Pen sur un plateau d’argent, la honte a désormais un nom »affirme de son côté le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, estime qu’Eric Ciotti “Il signe les accords de Munich et fait honte à la famille gaulliste.”

“Honte à toi !”a lancé la députée écologiste Sandrine Rousseau au patron des Républicains Eric Ciotti, qui répondait à - devant le siège de son parti.“Vous ne méritez pas le nom qui est écrit sur votre façade”, a-t-elle ajouté en faisant référence au logo du parti Les Républicains.

Alors qu’il vient d’appeler tous les dirigeants des partis de gauche à s’unir en vue des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet,*le député LFI de la Somme François Ruffin a qualifié Erici Ciotti de « réfugié politique du RN ».* « Il est pour la retraite à 64 ans, pour des coupes drastiques dans le budget des hôpitaux, pour des privilèges fiscaux pour les plus riches » il ajouta.

“Avec le ralliement de LR d’Eric Ciotti au RN, après le ralliement de la nièce de Marine Le Pen, nous sommes dans la situation où l’hypothèse d’une victoire à la majorité absolue de l’extrême droite devient parfaitement crédible”, s’est inquiété Olivier Faure au micro. Le premier secrétaire du Parti socialiste est venu devant ses troupes au Sénat présenter l’état d’avancement des négociations entamées hier soir entre les partis de gauche, en vue de la constitution d’un nouveau “front populaire”.

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