Les Républicains de l’Indre sous le choc, le député Forissier prend du « recul »

Les Républicains de l’Indre sous le choc, le député Forissier prend du « recul »
Les Républicains de l’Indre sous le choc, le député Forissier prend du « recul »

Les dirigeants des Républicains de l’Indre n’arrivent pas à le digérer. Tous ont été surpris, mardi 11 juin 2024, par l’annonce par le président de leur parti, Éric Ciotti, d’une alliance avec le Rassemblement national pour les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet 2024. Sur la forme, d’à bord. “Il fait cette déclaration sans avoir consulté aucune autorité”s’exclame le député Nicolas Forissier, président de la Fédération LR 36. “Je suis abasourdi qu’on puisse prendre une décision aussi grave, l’annoncer sur un plateau de télévision sans en avoir informé personne”, tonne de son côté Brice Tayon, secrétaire départemental du parti. D’où cette conclusion unanime, résumée par Nicolas Bandaly, président des Jeunes Républicains de l’Indre : « C’est une décision personnelle qui n’appartient qu’à lui. »

Ensuite sur le fond. « Ni alliance avec Macron, ni alliance avec le RN »insiste Frédérique Gerbaud, sénatrice, en cohérence avec la position défendue par le groupe LR au Sénat.

« Nous avons toujours été sur une logique d’indépendance, développe Nicolas Forissier, membre du groupe LR à l’Assemblée nationale, avec soixante et un députés. Ce qui est bon pour la France, nous le soutenons, nous l’amendons, nous le proposons. Notre famille porte l’héritage du gaullisme et il n’est pas question d’entrer dans une logique d’accord avec l’appareil du RN, populiste, qui use de la démagogie pour surfer sur les peurs. »

Ce sera lui ou eux

Dans cette situation, Nicolas Forissier annonce qu’il démarre “au moins derrière” de ses fonctions au sein du parti et, comme Frédérique Gerbaud, il réclame “la démission d’Eric Ciotti”de sa position de président des Républicains. « Il a trahi sa famille politique. » Si le patron du parti de droite semble s’être isolé, Brice Tayon peine à contenir sa colère : « Soit Éric Ciotti reste dans sa logique, et je partirai avec tous les autres dans l’espoir de créer un vrai parti de droite, gaulliste et libéral ; soit il part, et il faudra reconstruire de l’intérieur. »

Mais il sera difficile de dépasser cet épisode. « Le mal est fait, il restera toujours cette tâche associée au nom des Républicains », acquiesce Nicolas Forissier. Faudra-t-il reconstruire ailleurs ou changer le nom du parti ? « J’attends de voir, je ne ferai rien tout seul. » Derrière qui ? « Laurent Wauquiez a été le mieux réélu aux élections régionales, il fait du bon travail dans sa région Auvergne-Rhône-Alpes et il est ferme sur la sécurité et le régalisme », suggère par exemple Nicolas Bandaly. Il cite également Philippe Juvin, Julien Dive et François Barouin. Des profils capables, selon lui, de répondre à « la colère et le signal envoyé par ce vote massif pour Bardella »que retient Nicolas Forissier.

Une campagne à mener

En attendant, c’est une famille politique abasourdie qui doit mener une campagne expresse pour les élections législatives. Nicolas Forissier a déjà annoncé qu’il était candidat à sa réélection dans la première circonscription. Selon nos informations, son remplaçant sera son assistante parlementaire, candidate en 2022, Alix Fruchon. Quant à la première circonscription, elle fait aujourd’hui l’objet de désirs qui échappent aux autorités locales. Robinson Barbier, ex-Renaissance et remplaçant du sortant François Jolivet (Horizons), est candidat à l’investiture LR. Comme si ce n’était pas déjà compliqué…

 
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