L’annonce ce mardi 11 juin par le président national des Républicains Eric Ciotti de sa volonté d’alliance avec le Rassemblement national ne convainc pas dans l’Aude. Et plonge un peu plus dans le désarroi un parti qui, pour l’instant, peine à trouver des candidats pour chacune des circonscriptions.
Lundi 10 juin, au lendemain d’européennes peu favorables à son parti (4,26% pour la liste Bellamy au niveau de l’Aude, NDLR), le président départemental des Républicains Bernard Tondereau a affiché une de ses rares certitudes face aux “page blanche” élections législatives du 30 juin et du 7 juillet : « Des alliances avec le Rassemblement national, non. Est-ce que certains partiront avec le RN, c’est possible, certains l’ont déjà fait. Mais dans l’Aude, je ne vois pas qui tenterait cette aventure. » Le patron audois des Républicains ne pensait sans doute pas devoir réagir le lendemain, ce mardi 11 juin, à l’annonce par le président national Eric Ciotti de sa volonté d’alliance avec l’extrême droite.
Une position que, comme de nombreux dirigeants républicains, Bernard Tondereau a choisi de condamner. : « Cela ne concerne que lui, et peut-être un certain nombre de personnes qui ont décidé de prendre la fuite. Et ce qui me rassure, c’est que nous sommes très nombreux à penser que l’alliance avec le RN n’est pas la solution.» Un sentiment qui, a-t-il souligné, était « principalement partagé » par des cadres de l’Aude, au vu des propos échangés sur une boucle WhatsApp départementale particulièrement active en début d’après-midi. Et le président de l’Aude a montré sa perplexité : « Nous sommes exactement dans la même situation que pour M. Jordan
. M. Ciotti l’avait exclu parce qu’il se rapprochait d’un autre parti, et il fait la même chose, à un moment où nous devrions nous serrer les coudes. Cela n’a aucun sens.”
La terre n’arrête pas de tourner, tu dois faire le travail En attendant une éventuelle éviction d’Eric Ciotti, le manager audois rappelle l’urgence dictée par une campagne éclair.« Le problème, c’est que le temps presse pour les élections législatives » se souvient Bernard Tondereau, définitivement inspiré par le parallèle entre Edouard Jordan et Eric Ciotti : “Encore une fois, ça y ressemble, quand M. Jordan décide de changer de crémerie en même temps que les élections internes.” Reste que, insiste le président départemental,« la terre ne cesse de tourner, il faut faire le boulot, respecter nos militants, nos électeurs » . Après avoir demandé ce mardi 11 juin aux trois délégués de circonscription d’envisager des rencontres pour les militants“a la fin de la semaine” espérant que la situation se clarifie au niveau national, Bernard Tondereau poursuit sa recherche de candidats :«Je rencontre un candidat pour le 1 Dvers mercredi. Mais j’avoue que pour le 2 eet le 3e , c’est plutôt difficile. Et c’est sans doute encore plus compliqué pour quelqu’un de se projeter dans cette situation… »Avec le risque que deux ans après avoir renoncé à postuler au 3 e
Secrétaire départemental des Républicains de l’Aude exclu du parti par le bureau politique des Républicains en février 2024 après s’être associé au RN Christophe Barthès en octobre 2023 pour fonder le Rassemblement pour Reconstruire. Interrogée, Isabelle Chesa, 1ère députée de Carcassonne et ancienne présidente de l’UMP et des Républicains de l’Aude, n’a pas souhaité réagir, précisant qu’elle “n’a plus de responsabilités au sein de LR”. Egalement sollicité, Michel Py, maire de Leucate et secrétaire départemental depuis 18 ans, n’a pas pu nous répondre en raison du délai de réserve imposé par son poste d’inspecteur général de l’administration du développement durable, rattaché au ministère de la Transition écologique et solidaire. .
