« Il n’y a pas de menace particulière mais le risque zéro n’existe pas »

« La question s’est posée de l’interdiction mais la justice a tranché et donné raison au préfet de police », indique Bruno Retailleau, à propos du maintien du gala « Israël est éternel » à Paris. Mais le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich “ne sera pas présent”, précise-t-il.

« Simplement, je ne veux pas que la cause palestinienne soit exploitée à d’autres fins. L’antisémitisme en France a aujourd’hui deux visages : celui de l’islamisme le plus radical et celui de ceux qui exploitent cette cause à des fins électoralistes”, estime le Premier ministre.

« Je vais vous donner un chiffre terrifiant. Nos compatriotes juifs représentent moins de 1% de la population française. Or, ils sont victimes de 57% des actes de haine antireligieuse. C’est incroyable et il n’est pas question de laisser passer le moindre écart”, critique Bruno Retailleau, sur TF1. “C’est pour cela que nous disons symboliquement que la France ne se soumet pas et que le match France-Israël aura lieu là où il devait avoir lieu, au Stade de France”, ajoute-t-il.

« On m’a proposé d’annuler le match ou de le déplacer, mais il n’est pas question de reculer », assure Bruno Retailleau, à propos de la rencontre France-Israël. « La France ne recule pas ; La France, la République ne se soumettent pas, notamment aux semeurs de haine», souligne-t-il pour justifier le maintien de cette confrontation, avec l’opinion publique. « Nous sommes un grand pays. Il y a les valeurs du sport, qui sont nos valeurs. Ce sont ces valeurs qui doivent investir dans ce match», assène le ministre de l’Intérieur.

« Nous exercerons une surveillance toute particulière dans les quartiers, dans les lieux fréquentés par nos compatriotes de confession juive. Nous aurons une surveillance très forte à proximité du stade, mais aussi en profondeur, au centre de Paris”, indique Bruno Retailleau, sur le plateau de 20 heures de TF1. « Il n’est pas question de laisser planer le moindre doute. Il n’est pas question pour nous de prendre le risque d’assister à cette répétition des événements dramatiques d’Amsterdam”, insiste-t-il.

« Le Raid, depuis que l’équipe israélienne a mis le pied sur le sol français, est actif. Et le Raid sera au stade. On aura aussi des policiers en uniforme, dans les couloirs, et des policiers qui ne seront pas repérés car en civil”, explique Bruno Retailleau, sur le plateau du 20 heures de TF1.

« Il n’y a pas de menace particulière mais le risque 0 n’existe pas. C’est pourquoi nous avons pris des mesures exceptionnelles avant, pendant et après le match » France-Israël, affirme Bruno Retailleau sur TF1, évoquant des aménagements « à proximité du stade, dans le RER et les transports en commun ». “Nous avons mobilisé beaucoup de stewards et de forces de l’ordre, mobilisé toutes les ressources de notre droit, qui va nous permettre de procéder à des contrôles, des fouilles, des palpations et de comparer le nom inscrit sur les contraventions aux cartes d’identité”, ajoute le ministre. de l’Intérieur. « Il y aura un service un peu inédit dans le stade », résume-t-il.

Bonsoir, bienvenue dans ce direct pour suivre l’interview de Bruno Retailleau à 20h sur TF1.