il aurait abattu de sang-froid deux personnes à la mitraillette, un “professionnel du crime” mis en examen à Besançon

il aurait abattu de sang-froid deux personnes à la mitraillette, un “professionnel du crime” mis en examen à Besançon
il aurait abattu de sang-froid deux personnes à la mitraillette, un “professionnel du crime” mis en examen à Besançon

Un homme de 36 ans a été interpellé mercredi 30 octobre 2024. Il serait le tireur présumé coupable d’avoir assassiné deux hommes le 25 août à Besançon (Doubs), avec une mitraillette. La justice envisage un règlement de compte sur fond de trafic de drogue et recherche un potentiel commanditaire.

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Un authentique assassinat« . Mardi 12 novembre 2024, le procureur de la République de Besançon (Doubs), Etienne Manteaux, est revenu en détail sur les circonstances du double meurtre survenu dans la ville de Besançon, le 25 août 2024, rue de l’Épitaphe.

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Ce jour-là, vers 15 heures, deux hommes âgés de 24 et 30 ans sont retrouvés morts à proximité.d’un lieu de transaction» précise Etienne Manteaux. L’un sur la voie publique, l’autre dans un parc proche de la rue de l’Épitaphe, tous deux abattus par plusieurs balles tirées de mitraillette. Un troisième homme, visé par les tirs, s’y était évadé après trois mois d’enquête, un homme, qui pourrait être le tireur, a été arrêté, placé en détention provisoire et mis en examen le 1er novembre 2024.

Le tireur présumé, interpellé après recueil d’éléments concordants par la police et audition d’un témoin sous X, est un habitant du département voisin de la Haute-Saône. Agé de 36 ans, il était très mal connu de la justice avec 20 condamnations. Il a été condamné en 2013 à 10 ans d’emprisonnement pour vol à main armée, et plus récemment à deux ans d’emprisonnement pour vol avec violence et association de malfaiteurs liée au trafic de stupéfiants, à Besançon.

Il a quitté la France quelques jours après le 25 août 2024.se réfugier à l’étranger, plus précisément au Maroc» a expliqué le procureur. De retour du Maghreb le 29 octobre, il a été arrêté le lendemain par la police et placé en garde à vue, après son identification grâce aux caméras de vidéosurveillance.

Pour s’équiper d’une arme de guerre précise, sophistiquée, à répétition, avec 9 balles bien ciblées sur 12 tirées, on est sur le métier d’un criminel professionnel.

Etienne Manteaux,

procureur de la République de Besançon

Lors de sa garde à vue, il s’est d’abord montré »très paisible“, disant “qu’il pouvait facilement démontrer qu’il n’était pas sur les lieux du crime au moment des faits« . Le tireur présumé avait en effet laissé son téléphone coincé chez lui en Haute-Saône. Un argument rapidement réfuté par les images de vidéosurveillance, où «sa présence formelle«près de la scène du crime a été démontré»avant et après les faits« . Il est sorti de prison, après sa dernière condamnation, en février 2024.

Déféré devant le parquet de Besançon, le prévenu a été placé en détention provisoire et mis en examen pour double assassinat en bande organisée en récidive, tentative de meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs en relation avec un trafic de stupéfiants.puisqu’il apparaît clairement que les faits sont liés à des conflits territoriaux liés à un deal place qui a attiré plusieurs groupes de trafiquants de drogue» poursuit Etienne Manteaux. Le tireur présumé nie toute participation à ces assassinats. Il risque la prison à vie.

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Etienne Manteaux, public prosecutor of Besançon.

© LUDOVIC LAUDE / MAXPPP

Une question demeure : le tireur présumé a-t-il agi seul ? Selon les tribunaux, ce n’est clairement pas le cas. “Les enquêtes sont loin d’être terminées« a déclaré le procureur. »Il ne s’agit pas d’actions isolées, mais elles s’inscrivent dans un contexte lié au trafic de drogue.“Il y aurait donc un sponsor, que la police tente d’identifier.”On a une idée de son identité, mais les recherches continuent« .

Pour rappel, le 25 août 2024, «peu après 15h, plusieurs appels au 17“a signalé cela”un individu casqué, tout de noir vêtu, monté à bord d’un véhicule à deux roues, qui a tiré avec une arme automatique sur deux personnes», a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) Yves Cellier, le directeur interministériel de la police nationale du Doubs.

Deux personnes sont mortes en pleine journée d’été. Tout d’abord, Fayçal Hakkar, 24 ans, Bisontin, sans profession qui vivait chez ses parents, est mort de cinq balles tirées dans le dos, probablement en train de fuir. Il a été touché à la hanche, à la poitrine et aux poumons. A la base arrière du crâne, trois impacts dont un à bout portant. Ce Bisontin a été condamné en 2022 pour trafic de stupéfiants, puis relâché. Il a également été poursuivi pour usage de drogue.

L’autre victime, Saibi Hatem, 30 ans, était de nationalité tunisienne. Il était en situation irrégulière. Il n’avait pas fait l’objet de condamnations à Besançon. Il a été touché par trois balles, au bras, dans le bas du dos et à la poitrine. Un troisième homme, un frère cadet de Faycal Hakkar, a été visé par le tireur mais est sain et sauf. Un impact de balle a été constaté sur son véhicule.

 
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