Ce dimanche 17 novembre, le salon Made in Guyana se termine à 19 heures, au PROGT à Matoury. Depuis vendredi, cette deuxième édition a attiré plus de 6.000 visiteurs, selon les chiffres de midi. L’occasion de découvrir les produits locaux et le savoir-faire des artisans guyanais.
Concentré de Wassai ou poudre d’awara pour la cuisine. Crèmes, huiles et autres cosmétiques naturels pour prendre soin de soi. Vêtements et idées cadeaux pour Noël. Il y en a pour tous les goûts au salon Made in Guyana qui se termine à 19 heures ce dimanche 17 novembre au PROGT à Matoury.
« On y retrouve tous les produits que la Guyane a à offrir à ses habitants et à ses touristes, remarque un visiteur. Madame m’achète un produit de rasage naturel !
Après cinq ans d’absence, cette deuxième édition est une réussite. Les allées sont toujours pleines.
Depuis son ouverture vendredi, le salon a attiré plus de 6 000 visiteurs, selon le chiffre de midi. C’est autant que lors de la première édition en 2019.
« Le bilan est positif compte tenu de la fréquentation du public et des retours que nous avons reçus des exposants notamment » se réjouit Sandrine Labonne, l’organisatrice du spectacle.
L’objectif initial était de mettre en valeur le savoir-faire guyanais, et il a été plus que atteint. Les exposants ont joué le jeu, nous avons des stands magnifiques.
Sandrine Labonne, organisatrice
Le salon a également organisé des séquences « happy hour » pour casser les prix.
L’initiative séduit les citoyens confrontés à l’inflation et à la baisse de leur pouvoir d’achat. “Je découvre plein de belles choses, des savons, des parfums, des produits naturels, sauf qu’on est en plein mois, donc il faut penser au portefeuilletempère un client. J’essaie de rester raisonnable mais c’est difficile.
“On regarde toutes ces belles choses avec nos yeux, on ne peut pas faire autrement, le mois n’est pas fini !”, s’exclame une autre dame dans les allées du salon. “Et voilà Noël qui approche”, adds Yolande.
Le salon est également une aubaine pour les exposants. Certains en profitent pour promouvoir de nouveaux produits. Sur ces stands, Yana Wassay présente toutes les déclinaisons de l’awara, du wassaï, du curcuma et même du cupuaçu.
« Ce spectacle est une rampe de lancement, explique Dave Drelin, président de Yanna Wassai. Nous étions connus pour le concentré d’awara et nous étions attendus pour le wassaï, nous avons donc profité du salon pour sortir une gamme de produits.
“C’est une stratégie commerciale de profiter du salon pour communiquer”, ajoute Dave Drelin qui se dit ravi « la fréquentation et la qualité des échanges avec les visiteurs » heureux de découvrir le savoir-faire guyanais.
Seul bémol cette année sur le salon : très peu d’exposants venus des villes de l’intérieur du pays ont pu se déplacer en raison des difficultés de transport.
A quelques pas de là, un père et ses enfants, Juyane et Jimsly, proposent des sachets de couac, sispa salé et sucré, chips de manioc, chips de banane, riz, mais aussi toloman, lampoi et kassav. Valoriser la production locale et les traditions d’antan, tel est l’objectif de cette entreprise familiale d’Iracoubo créée il y a tout juste un an.
« Quand j’étais petite, j’allais cultiver l’abattage avec ma grand-mère, » déclare Julyane Bunch, jeune chef d’entreprise. Nous nous sommes levés à 5 heures du matin, avons fait notre pain et nous sommes préparés à partir aux abatis. A midi, nous essayons de trouver une petite crique pour nous baigner. Nous avons vu le travail acharné pour pouvoir manger ce que nous avions produit nous-mêmes ».
Nous avons créé cette entreprise pour commercialiser les produits que nous avons mangés et chéris toute notre vie et pour transmettre les saveurs de notre enfance.
Toujours au lycée, Jimsly participe à l’entreprise familiale. « Parfois, je rêve qu’on se développe à l’international »dit le jeune homme en souriant. « Mais en restant en Guyane »ajoute sa sœur. « Nous garderons toujours nos traditions et notre originalité artisanale »assure Julyane.
Au-delà des stratégies commerciales, ce salon permet aussi aux exposants de se faire connaître, et peut peut-être créer de nouvelles opportunités commerciales.