Par
William Lackaille
Publié le
12 novembre 2024 à 17h58
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C’est un guerriermais là, elle je ne sais plus comment faire. Johanna est fière d’être la maman du petit Christianâgé de cinq ans. Le dernier, scolarisé in Melun (Seine-et-Marne), is autistique et les besoinssurveillance spécifique. Mais aller à l’école donne l’impression de faire partie d’un parcours du combattant et la mère de famille témoigne des difficultés rencontrées. Elle semble venir à la fin de toutes les idées qu’elle aurait pu avoir, et craint pour l’avenir de son fils au sein du monde scolaire.
Un parcours semé d’embûches
Johanna est la mère de Christian, un enfant autiste de cinq ans. Même avant la naissance de son fils, elle travaillait comme aide-soignante à Paris. Son expérience lui a permis de reconnaître quelques premiers signes de l’autisme.
” LE premiers signes chez Christian est apparu entre ses 15 et 18 moisquand il je n’ai pas parlé et n’émettait que des sons », explique-t-elle. La prise de conscience s’est faite progressivement, surtout lorsque Christian a montré des signes de comportements atypiquespréférant interagir avec des adultes plutôt qu’avec des enfants de son âge.
En quête de réponses, Johanna et sa famille consulté un pédopsychiatre à Fontainebleau. En juillet 2021, à l’âge de 28 mois, Christian était diagnostiqué autiste.
De là commença le début d’une un long chemin de démarches administratives. « J’ai rapidement pris les devants et déposé un dossier de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) en octobre 2021», précise Johanna.
À cause du Covid, le traitement des dossiers a été plus rapide avec la restriction des rendez-vous. C’est en janvier 2022 que Christian obtient enfin un notification de la MDPH.
Mais ce n’était pas le seul besoin de Christian. Johanna se souvient avoir trouvé un psychomotricien à Bondoufle (Essonne), à 45 minutes de Melun.
« Elle m’a demandé pourquoi je venais de si loin. La réponse est simple : c’est extrêmement difficile de trouver un professionnel qui accepte de nouveaux patients autistes», confie-t-elle. Grâce aux conseils de ce professionnel, Johanna a pu trouver une place à Vaux-le-Pénilréduisant ainsi le stress et la distance à parcourir.
L’entrée à l’école et les obstacles rencontrés
En septembre 2022, Christian fait son entrée en petite section maternelle. Johanna avait anticipé en demandant un accompagnateur d’étudiant en situation de handicap (AESH). Cependant, l’absence d’évaluation préalable par le personnel enseignant a compliqué l’attribution d’une aide suffisante.
« Mon enfant n’avait droit qu’à une AESH partagéec’est comme si elle l’aidait 45 minutes par jour», déplore Johanna. Aide jugée dérisoire, surtout dans une école où sept enfants en situation de handicap partagé deux EEE.
Face à cela manque de surveillancedes conséquences désagréables pour les enseignants apparaissent : « Les enfants sont difficile à canalisercela provoque l’agitation et comportement parfois violent. C’est difficile pour les enseignants et les autres étudiants», atteste la maman.
Dans ces conditions, on nous dit parfois que notre enfant ne peut pas être admis à l’école.
Johanna les comprend contraintes, mais insiste la loi du chrétien à recevoir une éducation adaptée : « Chaque élève a le droit d’apprendre dans un environnement sereinmais Christian a aussi le droit d’avoir accès aux mêmes cours. »
En avril 2023, Johanna a renouvelé sa demande de AESH individuelindispensable jusqu’à 24 heures par semaine. Mais le temps de traitement a pris huit moiset c’est seulement dans décembre 2023 que la famille a reçu un réponse positive.
L’aménagement de l’emploi du temps de Christian, limité à trois matinées et une après-midi par semainen’a fait que renforcer le complexité de la situation.
Par ailleurs, sa demande d’un compagnon pour les temps moyens, afin de gérer les repas et la supervision hors classe, est est resté sans réponse. « Depuis mai dernier, l’Éducation nationale a pris en charge cette partie, mais personne ne nous a proposé de solution. »
L’appel à une action urgente
Le témoignage de Johanna met en lumière une école inclusive ce qui reste, pour le moment, un idéal lointain. « L’école inclusive ne signifie pas mettre un enfant en situation de handicap dans une classe avec seulement 45 minutes d’AESH par jour », insiste-t-elle. Manque de ressources et de personnel formé est un problème systémique.
« Les surveillants n’ont pas pas les moyens nécessaireset cela a des répercussions sur les enfants qui, frustré, finir rejeter l’école »elle couine
Aujourd’hui, Christian, qui a commencé l’année scolaire avec enthousiasme, ressent cette différence. La mère de Christian ajoute : « Il est confronté à davantage de difficultés et cela l’affecte. » Elle craint l’avenir, notamment le passage au CP, et refuse l’idée de redoubler : « Cela le mettrait encore plus en difficulté. »
La mère a alors eu l’idée de chercher un structure spécialiséemais en contactant un établissement situé à Montereau-Fault-Yonne, elle vite déçu : «On m’a dit qu’il y avait environ six ans d’attente ! »
Cette mère qui a donné toute son âme pour le bien-être de votre enfant semble perdu aujourd’hui : « Sur mon échelle parentale, je n’ai plus de solution. L’État doit rattraper le retard accumulé sur la prise en charge des enfants handicapés. »
Comme les autres parents, j’ai besoin d’être entendu.
Pour Johanna, il est crucial de proposer des solutions viables comme cours spécifiques avec enseignants forméspermettant aux enfants de progresser et, éventuellement, d’intégrer des cours traditionnels. « Nous devons également trouver un moyen de mieux informer les parentscar on ne sait pas toujours où aller ni vers quelle structure se tourner », souligne-t-elle.
Son cri sincère est rappel poignant : derrière chaque dossier administratif, chaque retard et chaque réponse manquante, se cache le quotidien éprouvant d’une famille qui essaie d’assurer un avenir meilleur pour votre enfant.
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