Beethoven en quête d’immortalité au Festival de musique de chambre de Montréal

Beethoven en quête d’immortalité au Festival de musique de chambre de Montréal
Beethoven en quête d’immortalité au Festival de musique de chambre de Montréal

L’édition 2024 du Festival de musique de chambre de Montréal débutera le jeudi 13 juin avec l’arrivée très attendue de Kerson Leong à la salle Bourgie et sera marquée par deux concerts du Quatuor Ehnes les 21 et 22 juin, où le groupe se produira du grand violoniste canadien James Ehnes interprétera en concert le Quatuors « Razumovsky » de Beethoven destiné alors à être immortalisé sur disque.

Si Nicolas Ellis et son Orchestre de l’Agora réussissent bien, avec leur « Gala de la Terre » sans compétition mercredi, la suite de la semaine musicale à Montréal sera absolument folle. Deux festivals, Montréal Baroque et le Festival de musique de chambre, ouvrent tous deux le jeudi soir. Le Montréal baroque, sur lequel nous reviendrons, se tiendra jusqu’à dimanche, tandis que le festival conçu et dirigé par Denis Brott se poursuivra jusqu’au dimanche 23 juin. À cela s’ajoute la fin du Festival Classica et, dimanche, la conclusion de la saison de l’Orchestre Métropolitain, avec le 6e Symphonie de Gustav Mahler.

Dicté par l’emplacement

Organiser un événement musical n’est pas chose facile. Avant la pandémie, il ne s’est presque rien passé entre le 1euh et le 15 juin. Le Festival de musique de chambre a eu lieu fin mai. Tous les festivaliers se souviennent des soirées épiques à l’église anglicane Saint-George face au Centre Bell si d’aventure le Canadien se qualifiait pour la série ! « Nous avons essayé de trouver une niche pour le festival. C’est très difficile », nous confie Denis Brott. Finalement, l’élément déterminant a été celui de la salle : « À Montréal, on n’a pas de salle de musique de chambre comme une salle d’orchestre, avec une place pour se garer et une place pour prendre un verre. C’est la Place des Arts, mais il n’y a rien là-bas pour la musique de chambre. »

Denis Brott se souvient qu’au départ l’idée du complexe qui devait accueillir la nouvelle salle de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) devait aussi abriter le conservatoire et une salle de musique de chambre de 500 places. Le projet de Maison symphonique qui la remplacera plus tard n’a rien à voir avec cela. « Comme, à mon avis, la salle Oscar-Peterson est trop loin à l’ouest, il reste la salle Bourgie et la salle Pollack. » C’est donc une question de disponibilité de la salle Bourgie qui dicte ce calendrier.

James Ehnes est venu au Festival pour la première fois à l’âge de 17 ans. Il revient désormais tous les deux ans. « Quand je fais de la programmation, j’appelle mes collègues et je leur demande ce qu’ils aimeraient faire ou avec qui ils aimeraient jouer. » C’est ainsi qu’ont été conçues les programmations des 21 et 22 juin, le Quatuors « Razumovsky » de Beethoven, et le 23 juin, le Concertos brandebourgeois de Bach à la Maison symphonique. Ce dernier sera présenté par un groupe d’amis de James Ehnes et Denis Brott dans une configuration très originale : le public sera assis sur scène autour des musiciens face à la salle fermée.

Trouvez votre public

Même la présence de musiciens aussi prestigieux ne fait pas de miracles : « Je peux vous parler des préventes et on voit, comme d’habitude, que les concerts les plus « populaires », Gershwin et Klezmer, attirent le monde, tandis que les concerts les plus « populaires », Gershwin et Klezmer, attirent le monde, tandis que les plus « populaires », Gershwin et Klezmer, attirent le monde. concerts qualifiés de « sérieux » avec Quatuors de Beethoven se vendent moins bien. » Même si « il n’est pas nécessaire d’être devin pour imaginer la qualité que nous allons avoir avec le Quatuor Ehnes », Denis Brott se montre plus fataliste que désemparé. Les préventes sont au niveau habituel, il sait que le public achète désormais à la dernière minute et que « les pass pour le Festival ne sont plus vendus ». Sa règle interne est de couvrir ses frais artistiques par la billetterie. Quant aux webcasts, à la mode il y a trois ans, il ne fait rien qui « ne soit couvert à 100 % par du sponsoring, car il n’y a pas de revenus ».

Le Festival attire du monde avec des concerts gratuits à midi. Mais là aussi, pas d’illusion. « On retrouve un public qui ne vient pas le soir. Ce que j’ai pensé avec cette formule, c’était d’introduire la musique de chambre et de favoriser la fréquentation des concerts du soir. Mais ce n’est pas le cas. Ceux qui vont aux concerts gratuits ne se laissent pas tenter par une expérience payante en soirée. »

Au fond, Denis Brott se dit qu’il aurait dû le savoir : « Je suis né à Montréal, j’ai connu le maire Drapeau, les Maisons de la culture, etc. L’idée du maire Drapeau est très bonne. Malheureusement, il y a eu un autre effet : les gens s’attendaient à assister à un concert pour 5 dollars ou rien. C’était la même chose avec les « Concerts à dollars » de l’OSM au Forum, autrefois, 20 000 places à 1 dollar : cet aspect de rendre les choses soit gratuites, soit symboliquement abordables ne donne pas envie d’aller à un concert en payant son vrai prix. Sauf une mégastar. Si on paie 125 000 $ pour Yo-Yo Ma, alors on remplira la Maison symphonique. Mais pour le reste, plus rien n’est garanti. »

L’édition 2024 débutera jeudi 13 juin avec l’arrivée très appuyée de Kerson Leong

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