“La situation est grotesque”, pourquoi le maire refuse de démissionner de cette collectivité de l’Oise

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Certains élus espéraient la voir démissionner, mais cela n’arrivera pas. Sandrine Dauchellele maire (LR) de Noyon et président de Pays Noyonnaisentend rester à son poste « jusqu’en 2026 », malgré la forte opposition d’une majorité de maires des communes du nord-est de l’Oise.

“J’ai été élu président et je le resterai”

« J’ai été élu président de la communauté de communes du Pays Noyonnais à deux reprises par une majorité d’entre vous et je le resterai », a déclaré l’élu, dont la gestion fait aussi sourciller dans la cité de Calvin. “Je n’ai jamais failli à mes fonctions de président.”

Vendredi 8 novembre dernier, au soir, les élus du Pays Noyonnais ont voté à l’unanimité retrait des délégationsun à un, par Sandrine Dauchelle. Celui-ci conservera cependant le contrôle du budget, de l’autorité et des débats lors des sessions.

Mais le président du CCPN ne pourra plus rien signer. « Au sein d’une communauté de communes, il faut se respecter. Nous sommes tous élus, légitimes, porteurs normalement des valeurs républicaines”, avait-elle prévenu avant le vote, dénonçant une “situation grotesque”.

« Renforcer une image négative »

Il y a quelques semaines, des élus en colère ont rédigé une motion exigeant sa démission. « Les maires ruraux se sentent oubliés et méprisés », peut-on lire. Ils ont alors dénoncé « la stratégie financière désastreuse, les coûts de personnel en forte augmentation, le manque de sincérité des budgets » ou encore « l’absence de projets concrets ».

Vouloir destituer par la force, avec violence, irrespect et sans concertation, la première femme maire de Noyon, le premier président de l’histoire politique de notre territoire, l’une des 5 femmes maires sur 42 que compte le Pays Noyonnais, ne fera que renforcer un image négative véhiculée par certains hommes qui croient pouvoir tout faire, notamment envers les femmes ; un système anarchique qui ne laisse pas de place à l’ouverture d’esprit, au débat et à l’égalité entre hommes et femmes.

« Il faut ignorer nos caprices »

Sandrine Dauchelle a également accusé “le cirque Delavenne”, en référence au maire de Guiscard, Thibault Delavenne, qui a récemment porté plainte contre elle.

“Il faut faire fi de nos caprices, de l’individualisme, et n’avoir qu’une seule boussole, celle de l’intérêt général.”

Le bras de fer devrait donc se poursuivre dans le Pays Noyonnais, comme dans la Ville de Noyon.

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