Début octobre 2024, les salariés de Réunion Valorisation Environnement (RVE) ont lancé une grève pour exprimer leur refus de voir leur entreprise rachetée par le groupe Suez. Un mois plus tard, ce mardi 12 novembre 2024, la grève reprend. En fait, la multinationale refuserait d’investir de manière minoritaire. Selon des salariés en colère, Suez France « veut forcer la vente » (Photo : sly/www.imazpress.com)
En 2023, l’entreprise RVE, spécialisée dans la collecte, le traitement et la valorisation des déchets, lance un appel d’offres pour une vente car les chiffres de 2021 et 2022 n’étaient pas bons. Mais selon les représentants des salariés, « entre-temps, l’entreprise a un peu refait surface », et il n’y aurait pas d’urgence à vendre.
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Suite au mouvement d’octobre, le dirigeant aurait également fait des annonces pour assurer “qu’il n’y aurait plus de cessions de parts majoritaires en faveur du groupe Suez”. Selon un représentant du personnel interrogé ce matin, lors du dernier entretien avec Paul Soubaya, le dirigeant et créateur de RVE a été clair sur sa volonté de conserver l’entreprise. “Ses avocats ont contacté Suez pour savoir s’ils souhaitaient toujours racheter des actions minoritaires et ils ont reçu un refus catégorique”, poursuit le représentant du personnel.
Toujours selon les grévistes, le groupe Suez « refuse d’avoir une participation minoritaire dans la société RVE et souhaite « forcer la vente ». Nous en avons été informés et, en tant que salariés, nous ne souhaitons plus vendre l’entreprise. Financièrement tout va très bien, tout va bien avec les salariés, que ce soit sur le plan humain ou professionnel, nous refusons catégoriquement que Suez rachète RVE.»
– « Nous ne voulons pas perdre ce patrimoine réunionnais » –
Les représentants du personnel ont écrit au président de la Région, aux députés ainsi qu’à la société France Suez. Des lettres qui restent à ce jour sans réponse, d’où la colère qui s’exprime à nouveau. « Nous leur demandons vraiment du soutien. Nous existons depuis 18 ans, nous ne voulons pas perdre cet héritage réunionnais.
Le préavis de grève dure jusqu’à la fin de la semaine. D’ici là, plusieurs tonnes de déchets risquent de ne pas être traitées et de s’accumuler sur les bords des routes et dans les points de collecte.
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