«Nous avons peur pour nos emplois», débrayage «massif» au centre d’appels Intelcia à Laval

«Nous avons peur pour nos emplois», débrayage «massif» au centre d’appels Intelcia à Laval
«Nous avons peur pour nos emplois», débrayage «massif» au centre d’appels Intelcia à Laval

Depuis le rachat de leur entreprise par le groupe Altice, les employés lavallois du centre d’appels Intelcia (anciennement Coriolis) dénoncent la dégradation des conditions de travail et un dialogue rompu avec leur direction. Un débrayage est en cours ce mardi 12 novembre.

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Les employés du centre d’appels de Laval ont raccroché leur téléphone dès 10 heures ce mardi. “Nous protestons parce qu’un rêve s’est vite terminé” explique Jean-Charles Bigan, délégué syndical CGT au sein de l’entreprise.

Dégradation des conditions de travail, pas d’augmentation des salaires, gestion sous pression… Quand on demande au syndicat les raisons de ce débrayage, la liste semble interminable.

« Pour faire simple, nous avons été rachetés par Altice il y a deux ans. C’est un grand groupe et ils nous ont promis tout un tas d’évolutions. Résultat? Le seul investissement qui a été fait a été l’achat d’une enseigne pour changer le nom de l’entreprise… c’était il y a deux mois”» dit le syndicaliste d’un ton las.

Annoncé le 4 novembre, ce débrayage est suivi par plus d’une quarantaine de personnes sur un total d’environ 250 salariés. « Cependant, la direction ne nous a pas répondu. On ne sait pas si on pourra discuter ou pas… » regrets Kévin Faucheux, SUD union delegate.

Le syndicaliste déplore un dialogue rompu depuis le rachat de l’entreprise par le groupe dirigé par Patrick Drahi. « Nous nous sentons abandonnés. Lors des réunions, la direction ne répond pas à nos questions », précise-t-il. Pour se rendre visibles, les salariés en grève comptent se rendre à l’hôtel de ville de Laval pour protester.

« Nous souhaitons aller chercher des soutiens à l’extérieur de l’entreprise, auprès des élus par exemple »underlines Kévin Faucheux.

Les salariés sont particulièrement inquiets d’une réduction de leurs effectifs depuis deux ans. Au total, près d’une cinquantaine de personnes sont parties depuis le rachat, sans avoir été remplacées. « Nous avons peur pour nos emplois »insists Kévin Faucheux.

D’autant plus qu’un de leurs plus gros clients aurait rompu son contrat avec l’entreprise. Face à cela, les salariés disent en avoir généralement marre. « Nous avons constamment des erreurs sur nos fiches de paie et les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) n’ont débouché sur aucune augmentation de salaire, si bien que les six coefficients du statut de salarié sont désormais au Smic… »détaille le syndicaliste.

Les salariés devraient reprendre le travail vers 14 heures ce mardi.

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