Les Républicains sont arrivés en cinquième position avec 7,25% dimanche lors des élections européennes. Un score qui n’augure rien de bon en prévision des élections législatives pour lesquelles la priorité, dans le Gard, sera de trouver des candidats. Richard Tibérino, leur président départemental, y travaille.
Si la Macronie a essuyé un sérieux revers lors des élections européennes, poussant Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale et à convoquer des législatives anticipées, les Républicains ont également connu un mauvais dimanche.
La liste conduite par François-Xavier Bellamy a recueilli 7,25% des voix. C’est 1,23 point de moins qu’il y a quatre ans. Même à Nîmes, ville gérée par les Républicains depuis 2001, le député européen sortant avait, cette année, un score (5,09%) inférieur à celui de 2019 (7,22). “Mais c’est quand même mieux que les 4,78% de Valérie Pécresse à la présidentielle” souligne Richard Tibérino qui avoue se consoler comme il peut. « Les Européensajoute le président de LR du Gard, n’ont jamais vraiment été notre truc même si nous avions un très bon candidat. Au vu des sondages, nous nous attendions à ce scénario. Lors de cette campagne, notamment en remorquant sur les marchés, nous avons ressenti la colère des gens. Jusqu’à présent, ils se sont mis en colère sans dire pour qui ils allaient voter. Mais cette année, ils ont de moins en moins caché leurs intentions. »
Léa Boyer seule candidate pour le moment
Dans ces conditions, les prochaines élections législatives ne présagent rien de bon pour LR. Richard Tibérino ne s’en cache pas. « Oui, ça va être compliqué, d’autant plus compliqué que les dirigeants du mouvement qui ont un peu de mal n’auront pas vraiment envie d’y aller. Qui va vouloir se mouiller ? »
Pour l’instant, une seule personne s’est déclarée consentante dans la cinquième circonscription, l’Alésienne Léa Boyer, conseillère municipale et départementale. En 2022, elle est arrivée quatrième au premier tour avec 7,80 %. “C’est courageux de sa part”ne cache pas Richard Tibérino.
Ce lundi, le téléphone portable du patron de LR du Gard chauffe pour tenter de convaincre les candidats de s’impliquer. « Il est peut-être temps d’envoyer des jeunes. La période n’est pas favorable, c’est évident. Ils auront sans doute l’impression d’aller au casse-pipe, mais c’est aussi l’occasion d’acquérir une première expérience. » conclut le président de LR du Gard qui espère pouvoir proposer à la commission nationale d’investiture un candidat dans chacune des six circonscriptions du département.
La droite n’a plus gagné dans le Gard aux législatives depuis 2007. C’était du temps de l’UMP.
FP
