En Dordogne, des jardins d’art, de beauté et de vie

En Dordogne, des jardins d’art, de beauté et de vie
En Dordogne, des jardins d’art, de beauté et de vie

Les jardins Cadiot, des jardins sauvages ? Oui, mais c’était avant ! Au début des années 1980, lorsque Bernard et Anne-Marie emménagent dans leur maison à Carlux, en Dordogne, tout est en friche. Des ronces, oui, il y en avait. Et des terrasses anciennes, ainsi que des pierres, beaucoup de pierres. Un cauchemar pour le commun des mortels. Une aubaine pour un peintre passionné de botanique et radiologue, sculpteur à ses heures perdues et passionné d’architecture.

Le combo parfait : elle a créé les massifs, lui a restauré les bâtiments. De nombreuses années s’écouleront ainsi, sous le regard parfois incrédule de leurs proches, avant que les jardins ne soient ouverts aux visiteurs en 2000.

Ambiances

Les Jardins Cadiot, des jardins sauvages ? Oui mais pas seulement. Car depuis leur ouverture, les deux hectares se sont bien structurés. L’entrée se fait par le potager en permaculture, un « laboratoire » où techniques naturelles et légumes parfois méconnus séduisent un public de plus en plus jeune et concerné. Puis un chemin bordé de lavandes et d’aulnes ornementaux mène au verger où les arbres, dont de nombreux vieux pommiers, sont palissés en palmettes.

Après la place des plantes médicinales, véritable jardin curé, le bosquet de pivoines nous accueille avant que le labyrinthe ne tente de nous perdre ! La roseraie, juste au-delà, se mêle aux plantes vivaces et accompagne les marches vers le fond du jardin. De là, on remonte dans un sous-bois parsemé d’œuvres artistiques. Il faut traverser une route pour rejoindre le jardin anglais et ses bordures mixtes colorées. Traversez ensuite le jardin du Sphinx, œuvre de Bernard Decottignies (aujourd’hui décédé) créé pour son épouse, avant d’atteindre, au sommet de la petite colline, un jardin toscan au doux parfum romantique.

Sauver le monde

Alors, malgré tout cela, les jardins Cadiot sont-ils encore des jardins sauvages ? Carrément ! Demandez aux insectes qui y vivent ! Depuis plusieurs années, et sans renier son goût pour l’esthétique, Anne-Marie souhaite en faire un lieu privilégié des relations entre plantes et insectes. En bonne disciple de Jean-Henri Fabre, illustre entomologiste et naturaliste du XIXe siècle, elle s’attache à comprendre ce qui lie ces « bêtes » bienfaisantes aux plantes.

Et, aidée par son fils Benjamin et sa belle-fille Manon, une plante « utile », pour leur offrir le gîte et le couvert. Convaincue que la beauté sauvera le monde, elle sait aussi que les pollinisateurs, notamment, sont essentiels à cet égard.

© Omar Mahdi
 
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