Des temps difficiles pour Bell Canada

Des temps difficiles pour Bell Canada
Des temps difficiles pour Bell Canada

Les actionnaires de Bell doivent être patients en raison des difficultés de l’entreprise.

• Lisez également : BCE annonce une perte au troisième trimestre

• Lisez également : Bell Canada (BCE) en difficulté, son titre bientôt « en péril » selon Moody’s

La semaine dernière a été éprouvante pour BCE et ses actionnaires, qui ont vu l’entreprise prendre des décisions qui n’ont pas fait l’unanimité. Rachat par endettement d’un fournisseur d’accès internet américain (Ziply) pour un coût de 5 milliards de dollars, plafonnement du dividende aux actionnaires, perte trimestrielle de plus d’un milliard de dollars… Résultat : en une semaine, l’action de BCE a perdu quelque 13 % de sa valeur.

Le titre use la patience des actionnaires. Depuis l’explosion de la bulle technologique en 2000, les actions de Bell sont restées stables.

« BCE a encore de nombreux défis à relever, notamment en raison de la détérioration de la croissance du sans-fil et d’un profil de risque accru. [à la] suite [de] l’annonce de l’acquisition de Ziply. Sur une note positive, les marges de l’entreprise sont les plus élevées depuis plus de 30 ans et il reste encore beaucoup à faire pour réduire les coûts », souligne Jérôme Dubreuil, analyste chez Desjardins.

Pas plus tard qu’hier, les actions de BCE (BCE-T) à la Bourse de Toronto étaient encore en baisse de près de 2 % à 38,79 $ à la clôture des marchés financiers.

Acquisition coûteuse

Lundi 4 novembre, l’action de Bell Canada a perdu quelque 10 % et est tombée à un plus bas jamais vu depuis 2012 après l’annonce de l’acquisition d’un fournisseur Internet américain pour 5 milliards de dollars et le gel de son dividende aux actionnaires.

Bell fera l’acquisition de Ziply Fiber, une entreprise présente dans quatre États du nord-ouest américain, ce qui lui permettra d’ajouter à son réseau 1,3 million d’emplacements connectés à la fibre optique.

Mais pour financer cette ambitieuse transaction, Bell doit encore recourir à l’endettement. Elle utilisera 4,2 milliards de dollars provenant de la récente vente de sa participation dans MLSE, la société mère des principales équipes sportives professionnelles de Toronto.

Le même jour, la société a annoncé que la croissance des dividendes serait suspendue au moins pour l’année prochaine, le temps d’améliorer ses ratios d’endettement. Ce dividende est actuellement de 3,99 $ par action.

Des pertes de plus d’un milliard

Jeudi dernier, c’était le jour où les résultats trimestriels ont été annoncés. BCE a annoncé une perte nette de 1,23 milliard, ou 1,36 $ par action, pour son troisième trimestre. Le titre a ainsi perdu près de 3%.

En comparaison, au même trimestre de l’année dernière, BCE a généré un bénéfice net de 640 millions de dollars.

Bell affirme être confrontée à une forte concurrence dans le secteur du sans fil ainsi qu’à un taux élevé de désabonnement et d’annulation des services de télécommunications.

Lourdes ceci

BCE porte une lourde dette, de près de 40 milliards de dollars, qui croît plus vite que ses bénéfices, au point que les obligations de l’entreprise pourraient devenir obligations de pacotilleou des investissements « risqués », prévenait il y a quelques semaines l’agence de notation Moody’s.

Les obligations « indésirables » sont des obligations (dettes d’entreprises) qui comportent un risque de défaut plus élevé que la plupart des obligations émises par des entreprises et des gouvernements.

Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?

Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Sous la menace d’une motion de censure, Michel Barnier reçoit l’opposition à Matignon ce lundi
NEXT surf, vélo et biscottes au beurre salé au camping municipal du Porge Océan