Par
Editorial Elbeuf
Publié le
11 novembre 2024 à 15h46
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Le bleuet est la fleur emblématique du Souvenir français, celle dont la couleur rappelle les uniformes portés par les Poilus lors de la Première Guerre mondiale.
Merci à son Cœur de Bleuet associationson président Didier Boulinguier, qui se définit comme un bleuet dans l’âme, ambitionne deouvrir un musée consacré aux deux guerres mondiales et peut-être aussi à la guerre franco-prussienne de 1870.
Un collectionneur chevronné
Didier Bourlinguier, passionné d’uniformes et d’équipements du soldat en général, possède une collection impressionnante : 3 000 à 4 000 pièces qu’il lui a fallu 45 ans pour réunir.
Mes filles se demandaient ce qu’elle pourrait faire de tout cela après ma mort et l’une d’entre elles, Lauranne, m’a proposé d’en faire un musée, s’engageant à me succéder le moment venu.
Le passionné approuve rapidement l’idée : « C’est vrai que j’aime partager ma passion avec le public et que chaque objet a une histoire à raconter. C’est une idée qui permettrait de perpétuer la mémoire des personnes qui l’ont vécu ! »
D’autant « qu’il n’y a pas vraiment de musée sur les conflits mondiaux dans la région ». En effet, il y a bien celui du Château du Taillis à Duclair, qui traite de la retraite allemande sur la Seine en 44, ou encore celui de la Résistance et de la Déportation à Forges-les-Eaux, mais leur sujet reste très spécialisé.
Il s’agirait là d’un musée qui rassemblerait les univers complets des deux guerres mondiales, ce qui est déjà une originalité en soi puisqu’en dehors du musée des Trois-Guerres-d’Annecy, ce format reste peu courant.
Une association dédiée à la cause
Seulement ici, un muséece n’est pas fait comme ça ! Il faut se faire connaître, dévoiler un peu ses collections, trouver des locaux, des partenaires…
D’où la naissance de l’association pour y aller étape par étape. Une stratégie gagnante puisque dès ses premières actions, Cœur de Bleuet commence à se faire un nom.
En effet, avec un peu plus d’un an d’existence, cette structure familiale commence à recruter des membres extérieurs et a déjà proposé au public des expositions, des visites guidées liées à la libération d’Elbeuf ou encore une participation à Elbeuf sur Scène.
La prochaine étape serait de pouvoir intervenir dans les écoles, collèges et lycéespuisque ces périodes sont dans les programmes des classes de CM 2, troisième et terminale.
Il ne manque plus que l’emplacement
Et surtout, un musée ne se fait pas (ou rarement) en plein air. La première urgence de l’association est donc de trouver un endroit pour rassembler et exposer les collections.
Une salle de 100 m² serait un bon début et comme nous envisageons un musée généraliste, pas seulement sur l’impact des deux guerres sur le pays d’Elbeuf, nous pourrions tout à fait nous éloigner un peu de la ville !
Ce passionné d’histoire est aussi je cherche toujours des piècesdon ou achat pour agrandir sa collection : documents officiels, objets personnels, souvenirs de famille transmis de génération en génération… tous ces objets que l’on retrouve parfois en rangeant sa cave ou son grenier et dont on ne sait que faire.
Un beau et ambitieux projet pour ce groupe de passionnés, qui dans le meilleur des cas, ne verrait pas le jour avant deux ou trois ans, d’autant que la troupe de Didier voit les choses en grand.
« Si nous en avons la possibilité, l’idéal serait de créer un musée immersifce qui donnerait au public la possibilité non seulement de voir mais aussi de participer, de ressentir, de toucher de près. « .
Cela nécessitera du travail, de la bonne volonté et quelques ressources extérieures. Le courage et la volonté ne manquent pas dans les cœurs de bleuet, qui sont aussi un peu comme les cœurs de lion. Il ne leur reste plus qu’à trouver un peu d’aide… et quatre murs.
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