une visite d’État en grande pompe pour le président américain

une visite d’État en grande pompe pour le président américain
une visite d’État en grande pompe pour le président américain

Les Champs-Élysées se sont habillés pour l’occasion aux couleurs américaines. Sur la plus célèbre avenue française, les drapeaux tricolores côtoient l’étendard étoilé. Sous les arbres qui bordent la route, certains des 140 chevaux de la Garde républicaine s’impatientent.

Joe Biden est en France depuis quatre jours déjà, à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement. Mais c’est ce samedi qu’a lieu officiellement sa visite d’État – le plus haut niveau dans le protocole du contact diplomatique.

12h30 précises, le président américain et son épouse, Jill, arrivent au pied de l’Arc de Triomphe, où les attendent déjà Emmanuel et Brigitte Macron, sous un ciel bleu parsemé de quelques nuages. Première étape, très formelle : raviver la flamme du soldat inconnu. Mais pas avant d’avoir écouté l’orchestre de la Garde républicaine jouer les hymnes nationaux, américain d’abord, puis français. Quelques minutes plus tard, la chorale de l’Armée française se charge d’une seconde interprétation, cette fois avec les paroles et a cappella. La petite troupe se charge ensuite des salutations officielles, notamment aux vétérans présents.

Oubliez les désaccords

Moins d’une heure plus tard, les deux couples se retrouvent sur le parvis de l’Élysée. Costume sombre pour les chefs d’État, robe crème pour la Première dame et bleu marine pour Brigitte Macron. Un « déjeuner de travail » est au programme. Plusieurs dossiers sont sur la table, à commencer par la guerre en Ukraine. Sur le sujet, “notre point de vue est commun”, commence Emmanuel Macron devant - en milieu d’après-midi, saluant la “clarté et la fidélité d’un partenaire qui aime et respecte les Européens”. Une attaque subtile contre le candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump. « Nous n’allons pas nous gêner », assure Joe Biden. La guerre à Gaza est également à l’ordre du jour. L’occasion pour les deux hommes de se réjouir, l’un après l’autre, de la libération des quatre otages israéliens ce samedi matin. Et que les Français réitèrent leur volonté de parvenir à un cessez-le-feu.

Autre sujet d’accord : l’Iran, contre lequel Paris et Washington « sont déterminés à faire pression ». Emmanuel Macron et Joe Biden semblent décidément déterminés à mettre en avant ce qui les unit. Et prouver que les quelques tensions qui ont émaillé leur relation – l’annulation du contrat de vente de sous-marins à l’Australie et les conséquences de l’Inflation Reduction Act, par exemple – sont loin derrière eux. Le Français tente même de voir le verre à moitié plein sur ce sujet, qualifiant l’ensemble des mesures américaines visant à réduire l’inflation de moyen « d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris ». Et se veut optimiste, rêvant d’une « resynchronisation » des économies américaine et européenne.

Nicolas Sarkozy, Thomas Pesquet, Pharrell Williams…

Après avoir décrit les « innombrables liens » entre les deux pays, le président américain a profité de quelques heures de calme. A 19 heures, le voilà de nouveau sur le tapis rouge devant l’Élysée, au bras de Jill Biden, pour le dîner de gala.

De nombreuses personnalités françaises et américaines sont invitées, parmi lesquelles l’ancien président Nicolas Sarkozy, l’astronaute Thomas Pesquet ou encore le chanteur Pharrell Williams. Harold Terens, le vétéran américain du Débarquement, qui s’est marié samedi à 100 ans avec sa compagne de 96 ans, est également présent. Le couple est chaleureusement applaudi lors du toast, donné par les deux présidents avant le dîner.

“Chaque fois qu’Américains et Français se réunissent autour d’une table de fête, il y a une sorte d’esprit de 1776”, date de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis, souligne Emmanuel Macron. “La France est notre premier allié, vous avez été à nos côtés pour nous aider à retrouver notre liberté”, affirme son homologue. “Nous sommes dans le même bateau, et nous ramons ensemble”, ajoute celui qui conclura dimanche sa visite d’Etat par une dernière cérémonie commémorative au cimetière américain de l’Aisne-Marne à Belleau (Aisne).

 
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