un « hippodrome » afflige les citoyens du Cap-Blanc

Deux opérations policières menées le mois dernier, à la demande de citoyens, ont révélé un problème de vitesse dans le secteur Cap-Blanc, à Québec. Dénonçant déjà les nuisances causées par le bruit et le camionnage, ils réclament des changements à la Ville et la mise en place d’un comité de travail pour calmer la circulation.

Deux opérations de surveillance distinctes ont été menées à la mi-octobre, près de Brown Cove. Dans les deux cas, les rapports n’ont pas été rendus publics par les autorités policières. Les données ont plutôt été corroborées à la demande de Radio-Canada, ayant pris connaissance des deux campagnes.

Une première principalement ciblée sur les camionneurs. Pendant deux jours, 66 véhicules lourds ont été contrôlés. Parmi eux, 50 ont reçu un avis de non-conformité. Toutefois, aucun constat d’infraction ne leur a été remis.

La police a profité de cette première campagne pour mesurer la vitesse des automobilistes, un autre problème soulevé par les habitants du quartier. Au total, 56 contraventions ont été remises aux usagers de la route lors de l’opération de sécurité routière.confirme SPVQ par email.

Près de la moitié des infractions concernaient des excès de vitesse.

Résumé des infractions

Type d’infraction Nom
Vitesse 26
Pneus usés 5
Non-détenteurs de documents 6
Autres infractions 19

Source : Service de police de Québec

Au cours de la même semaine, une deuxième campagne de surveillance a été menée à l’aide d’un radar photo mobile. Cette fois, pas moins de 320 automobilistes ont été pris en faute sur une période de 70 heures, selon les données obtenues par le conseil de quartier du Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire.

Les résultats confirment le problème, selon le président du conseil d’administration, Jocelyn Gilbert. Il reçoit régulièrement des plaintes de citoyens, dit-il, exaspéré par cette situation. piste de course au coeur de ce quartier résidentiel.

Les citoyens ont peur de quitter leur entrée et de marcher sur les trottoirs.

Photo : Radio-Canada

En septembre dernier, des citoyens ont soumis un ensemble de propositions à la Ville de Québec afin de reconfigurer le boulevard Champlain. Certains résidents ont également démontré qu’il était dangereux de quitter leur stationnement face au boulevard Champlain en raison de la vitesse des véhicules qui y circulaient et qu’ils se sentaient même mal à l’aise de marcher sur le trottoir.on peut y lire.

Selon M. Gilbert, plusieurs mesures pourraient être prises à court terme, comme abaisser la limite de vitesse à 30 km/h sur la portion résidentielle.

Comité de travail

Outre le conseil de quartier, le Comité des citoyens du Vieux-Québec exerce également des pressions sur la Ville.

Son président, Michel Masse, est revenu cette semaine au conseil municipal pour faire part encore une fois de ses inquiétudes. Nous suggérons à la Ville de créer un groupe de travail pour identifier les correctifs nécessaires pour assurer la sécurité des familles.proposa M. Masse.

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Michel Masse, président du comité des résidents du Vieux-Québec (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada

La volonté des citoyens est de réunir la Ville, le Port, le ministère des Transports, la police du Québec et les citoyens autour d’une même table afin de trouver des solutions à long terme. Les comités citoyens rappellent et insistent sur le fait que Cap-Blanc, Petit Champlain et le Vieux-Port sont la porte d’entrée d’un site patrimonial reconnu par leUNESCO.

La conseillère municipale du district, Mélissa Coulombe-Leduc, a promis de se pencher sur la question. La prochaine réunion du conseil de quartier est prévue lundi.

Le cas des camions

L’opération policière a été menée au moment où de nombreux citoyens des quartiers du Cap-Blanc, du Vieux-Port et du Petit Champlain dénoncent également les perturbations causées par le camionnage.

Les questions de sécurité routière ont été soulevées à plusieurs reprises ces dernières années. Ces craintes ont été exacerbées par la mort d’un piéton en septembre 2019, percuté par un poids lourd devant l’aire de passage.

Radio-Canada rapportait récemment les doléances de deux comités de citoyens, dont le conseil de quartier. Selon eux, les problèmes vécus dans le passé ne se sont pas apaisés, malgré un durcissement de la réglementation communale en 2022.

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Un piéton est décédé en 2019 après avoir été heurté par un camion semi-remorque qui n’aurait pas dû se trouver au Petit Champlain. (Photo d’archives)

Photo: Radio-Canada / Victor Paré-Dechene

La Ville de Québec s’en est ensuite prise au camionnage en transit, en réponse à l’accident mortel survenu en 2019. Le conducteur du véhicule lourd, maintenant condamné, ne faisait que traverser le quartier en route vers Charlevoix. Sa présence était donc interdite dans la zone de livraison locale.

Cependant, les résidents estiment que le problème du camionnage existe toujours. Selon leurs conclusions, appuyées par la récente opération de police, le trafic de transit ne représente qu’une fraction du volume de poids lourds, généré principalement par les livraisons locales.

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Selon la police de Québec, tous les camionneurs interceptés en octobre effectuaient des livraisons locales au moment des contrôles, c’est-à-dire que leur destination ou leur origine se trouvait dans le secteur s’étendant de la Côte Gilmour au boulevard Jean. -Lesage.

Le tronçon de 4 km est fermé aux poids lourds, à l’exception des livraisons locales.

Le Port de Québec, notamment, créerait un flux important de véhicules lourds, tant dans le secteur résidentiel (Cap-Blanc, Vieux-Port) que touristique (Petit Champlain).

Pas d’amende

Les chiffres obtenus par Radio-Canada en vertu de la Loi sur l’accès à l’information semblent confirmer les impressions des citoyens. Selon les données de SPVQaucun constat d’infraction n’a été dressé pour violation du règlement sur le trafic de transit adopté en 2022.

Les policiers du Québec eux-mêmes admettent que le camionnage en transit ne constitue pas un problème important. Par exemple, en 2023, sur près de 40 interceptions, seuls 3 camions étaient en infraction (en transit), les autres effectuaient des livraisons dans le secteur. Cependant, la police n’a pris aucune mesure, car aucun rapport d’infraction n’a été déposé.

Lors de sa présence sur le territoire, le SPVQ a constaté peu d’infractions liées à l’interdiction de transit.

Une citation de Pierre-Olivier Lévesque, spokesperson, Quebec City Police Department

Face à ces constats, Jocelyn Gilbert, président du conseil de quartier Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire, réclame une fois de plus un changement de pratique.

Tout ce secteur résidentiel et hôtelier […] et visité par 3 à 4 millions de visiteurs par an ne supporte plus d’être pris d’assaut par un trafic routier intensif sur un boulevard urbainil décide.

>>Jocelyn Gilbert, administrateur du conseil de quartier Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire.>>

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Jocelyn Gilbert, administrateur du conseil de quartier Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

Le Port de Québec estime que 500 passages de camions ont lieu chaque jour, en moyenne, vers tous les secteurs portuaires, de l’Anse au Foulon à la Baie de Beauport, en passant par Pointe-à-Carcy (silos du G3). Les données incluent les entrées et sorties sur les différents sites portuaires.

Selon la Ville de Québec, 250 camions circulent quotidiennement sur la rue Dalhousie.

En 2023, quelque 420 poids lourds circulaient quotidiennement à l’est de la Gilmour Coast, selon le ministère des Transports. Il ne s’agit cependant que d’une moyenne, sans possibilité de déterminer les périodes de pointe ni la destination exacte de ces véhicules.

 
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