pour une stratégie atlantique commune

pour une stratégie atlantique commune
pour une stratégie atlantique commune

L’Europe atlantique ? Une zone géographique comprenant l’Espagne, le Portugal, la France, l’Irlande, le Royaume-Uni, la Norvège et l’Islande. C’est aussi un projet communautaire, la Stratégie Maritime Atlantique, qui permet aux régions des États membres riverains de l’océan d’optimiser les financements européens pour développer l’économie marine et maritime de cette zone, et une association de coopération, « l’Arc Atlantique », créée par les élus locaux et les décideurs économiques à la fin des années 1980.

Elle regroupe, sur la base d’une adhésion volontaire, les régions ayant en commun une ouverture sur la façade océanique. De l’Écosse (avant le Brexit) à l’Andalousie, cette zone s’étend du nord au sud sur 2 600 km et regroupe près de 60 millions d’habitants répartis sur une superficie d’environ 20 % du territoire européen.

S’il existe, au cœur de l’Europe, une Mitteleuropa, et au sud, une Mare Nostrum, chacune porteuse d’une histoire et d’une identité communes, ici, seule l’appartenance océanique, les forces et les faiblesses de cette géographie justifient la création de cette entité régionale. sous-ensemble. Un Arc atlantique que l’Afrique pourrait étendre demain, dans la dynamique créée par l’initiative atlantique du Maroc, visant à partager avec ses voisins de la façade atlantique africaine – et les États sahéliens enclavés – un «un haut lieu de communion humaine, un centre d’intégration économique et un centre d’influence continentale et internationale« .

Un océan commun, des enjeux communs… favorisant la co-construction de réponses aux défis des régions côtières : transports, énergie – dont l’éolien offshore et l’hydrogène – changement climatique, pêche, biodiversité, tourisme côtier. Il y a bien sûr la question de l’eau, de l’amont jusqu’à l’Atlantique : ses usages, domestiques, industriels et agricoles, sa rareté…

Océan commun, intérêts communs. Parmi les projets emblématiques, le port atlantique de Dakhla, dont l’achèvement des travaux est prévu pour 2028, comprenant des zones de commerce, de pêche, d’industrie navale, mais aussi une zone industrielle et logistique de 1 600 hectares. L’ensemble offre une porte d’entrée sur le continent africain et un hub attractif pour les investisseurs étrangers, notamment dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Autre projet, celui du gazoduc Atlantique Nigéria-Maroc, longeant la côte ouest-africaine, passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie, pour enfin être connecté au réseau gazier européen.

Enfin, bien sûr, comptons l’événement sportif le plus populaire et le plus médiatisé au monde, la Coupe du monde de football, qui marquera, en 2030, une co-organisation sur les deux continents, africain et européen, par trois pays océaniques… Un outil extraordinaire du soft power atlantique, qui va d’ici la concurrence générer une multitude de projets économiques et logistiques.

Un agenda favorable s’ouvre alors pour promouvoir une initiative de coopération Europe-Afrique atlantique à Bruxelles. D’autant qu’un nouveau mandat européen démarre, et déjà tous les acteurs de l’Arc atlantique, fragilisés par le Brexit et sans doute menacés d’un déplacement de l’UE vers l’Est, s’accordent pour vouloir donner une nouvelle dimension à la Stratégie maritime atlantique.

A ce titre, ils exhortent le Conseil et la Commission européenne à leur accorder un statut de Macro-Région qui permettrait non seulement de mieux identifier le périmètre géographique de l’espace atlantique, mais aussi de renforcer les financements européens en faveur de projets structurants pour la façade atlantique. , comme les autoroutes de la mer, permettant de mieux connecter les ports ou le corridor atlantique de l’hydrogène, pour élargir les financements aux enjeux territoriaux et maritimes – alors que la stratégie actuelle se concentre sur les thématiques de l’économie bleue. Il s’agit également de mieux définir et renforcer les relations avec les États tiers atlantiques, notamment en permettant aux pays et régions qui le souhaitent d’y adhérer. Le tout dans un calendrier aligné sur celui du cadre financier pluriannuel, idéalement avant 2028.

Dans son discours du 6 novembre 2023, le Roi Mohammed VI a rappelé que «à travers sa façade méditerranéenne, le Maroc est solidement ancré à l’Europe« . Avec son initiative pour l’Afrique atlantique, le Royaume œuvre également au renforcement des liens entre les deux continents. Aux futurs dirigeants de l’UE de mettre également le cap sur l’Atlantique !

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Pronostic PMU du jour – 4 bases pour le Quinté du 30 juin 2024 – .
NEXT L’homme qui aurait tenté de violer une femme a été arrêté.