Depuis plusieurs jours, les autorités craignent cet événement : une manifestation est annoncée ce week-end – jusqu’à dimanche dans le Tarn – contre le projet controversé d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
Vendredi, le tribunal administratif de Toulouse a rejeté les demandes de suspension des arrêtés pris par les préfets du Tarn et de la Haute-Garonne (arrêtés pris à la demande du ministre de l’Intérieur). Malgré cela, entre 5 000 et 7 000 personnes sont attendues à Puylaurens.
Gérald Darmanin craint une mobilisation extrêmement violente avec « 500 manifestants déterminés, radicaux » dont « 200 black bloc ». “Depuis deux jours, nous avons identifié, sur ou aux alentours du site, une cinquantaine de black bloc”, a indiqué sur RTL le préfet du Tarn, Michel Vilbois. Qui annonce la présence ce samedi 8 juin de «1 100 policiers et gendarmes pour répondre à toute intention violente« .
En amont, de nombreux contrôles ont été effectués depuis lundi « à l’arrivée sur site ». Et de poursuivre : « 1 523 personnes ont été contrôlées, dont 538 vendredi, représentant un millier de véhicules (350 vendredi) » et la gendarmerie a procédé à « huit arrestations« . Ces personnes ont été interpellées car « elles transportaient des armes par destination (planches à clous, frondes, haches, couteaux « qui ne sont pas des canifs », boules de pétanque, etc.) Plus de 150 armes ont été saisies« .
“La violence n’est pas du côté de la police”
Le préfet du Tarn rappelle que « les deux dernières manifestations contre l’A69 en octobre et décembre dernier n’étaient pas du tout pacifiques ». […] En octobre, un commerce a été à moitié incendié. En décembre, des bâtiments de chantier ont été incendiés.» Pour lui, « il ne faut absolument pas croire les opposants lorsqu’ils parlent de manifestation ludique et festive. Ils sont organisés pour commettre des violences et nous sommes prêts à répondre« .
“S’il y a des affrontements, des violences, c’est nous qui les subirons comme on le voit depuis le début de l’année avec les gaz lacrymogènes, les grenades de désencerclement”, déplore auprès de RTL Laurent, du collectif La voie est libre. L’homme dénonce des « violences illégitimes et injustes ». Réponse du préfet du Tarn : “La tactique des opposants a toujours été la même depuis le début : c’est aller à l’affrontement et faire des vidéos de la réponse des policiers qui sont agressés.”
Michel Vilbois persiste et assure que la violence « n’est pas du côté des forces de l’ordre, mais du côté des organisateurs qui, d’ailleurs, n’existent pas. Puisque cette manifestation ne fait l’objet d’aucune déclaration. Et que l’arrêté préfectoral a été validé vendredi par le tribunal administratif de Toulouse, ce qui le montre bien. toutes les raisons juridiques sont présentes pour interdire la manifestation« .
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