Cette commune du Maine-et-Loire envisage de créer un syndicat pour sauver sa piscine

Cette commune du Maine-et-Loire envisage de créer un syndicat pour sauver sa piscine
Cette commune du Maine-et-Loire envisage de créer un syndicat pour sauver sa piscine

Près d’un an après sa fermeture, au 30 juin 2023, la piscine Candé a-t-elle encore une chance de rouvrir ? L’incertitude est grande mais sur le terrain, pas question de baisser les bras. Le collectif citoyen, devenu association début avril, et la municipalité s’emploient à convaincre les communes environnantes d’échanger sur le sujet et de parvenir à la création d’un syndicat. Mais le temps est compté…

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Cette idée d’un syndicat regroupant plusieurs « des partenaires municipaux pour gérer la pisciné » , Le maire Pascal Crossouard l’avait évoqué dans les mois précédant la fermeture. Sans être sûr que ce soit juridiquement faisable. « La sous-préfecture de Segré nous a dit que oui et qu’elle pourrait aussi être composée de communes de Loire-Atlantique. »

La mairie et l’association unissent leurs forces

Les élus candéens se sont donc attachés à convaincre leurs homologues dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres correspondant aux usagers de la piscine. Une rencontre a eu lieu le 6 avril. S’appuyant sur un diagnostic établi l’automne dernier, Pascal Crossouard a présenté une étude financière.

Deux jours plus tard, le maire et ses adjoints faisaient de même avec l’association SPAACE (Sauvegarde et promotion des activités aquatiques à Candé et ses environs), créée par le collectif né à l’automne 2022. Et les deux parties ont décidé d’unir leurs forces pour essayer de convaincre les communes environnantes.

Un mois pour convaincre

Concrètement, les élus candéens rencontrent leurs homologues pour discuter de l’aspect financier ; les membres de l’association font de même pour expliquer les bénéfices (éducatifs, sociaux, sanitaires, etc.) d’une piscine pour la population. Les démarches sont en cours et doivent être finalisées d’ici fin juin pour que chaque bureau communal puisse se positionner.

Du côté de SPAACE, nous croyons à une issue positive. « Nous voulons convaincre ces maires qu’il faut d’abord contourneret le tableau » , souligne la présidente, Karen Duffy-Boutin. Une première réunion a eu lieu avec le maire de Bécon-les-Granits, d’autres sont prévues.

Pour étayer leur argumentation, les membres de l’association s’appuient sur les résultats du questionnaire en ligne, qui a récolté 529 réponses.

Parmi les chiffres clés, certains sont significatifs. Depuis la fermeture, seuls 46,7% des personnes interrogées ont utilisé une autre piscine, majoritairement « en raison de la distance, du coût du transport, de l’offre et de l’aspect écologiquegic » , énumère le président. Qui est ravi de voir ça «98,3% sont prêts à utiliser la piscine Candé» en cas de réouverture.

Côté élus, c’est sur l’aspect financier que nous travaillons. Pour envisager une réouverture, les travaux sont estimés à minimum 750 000 €, principalement pour le renouvellement du système de traitement de l’air. «Mais nous préférerions faire tout le travail (remplacement de chaudières, etc.) même si cela signifie qu’il reste fermé plus longtempsdéputés , précise Pascal Crossouard. Nous n’allons pas ouvrir avant six mois et fermer avant six mois. » Le coût total des travaux s’élèverait alors entre 2,8 et 3 millions d’euros. Pascal Crossouard a pu s’entretenir avec plusieurs maires. Les retours ? Variables. Certains ne semblent pas enclins à adhérer à cette potentielle union, d’autres ne s’y opposeraient pas mais pas dans la mesure espérée.

En cas d’union, quelle contribution financière ?

Pascal Crossouard et son équipe ont fait leurs calculs. Si toutes les communes sollicitées – représentant au total quelque 23 500 habitants – se lançaient dans l’aventure, cela leur coûterait chaque année «17,50€ par personnetellement “ , avec un engagement minimum de quinze ans. Pour une superficie de 16 000 habitants, cela s’élèverait à 25 €.

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«Plus nous sommes, moinsça va coûter cher “, poursuit le maire avant d’évoquer un autre scénario. « Si nous parvenons à former un syndicat et que les gens veulent moins participer, nous devrons changer de vitesse. » Comprenez une ouverture inférieure aux onze mois sur douze envisagés dans l’étude.

Des chiffres que l’association préfère relativiser. « Les élus des autres communes ne doivent pas se sentir bloqués par ces propositions , glisse Karen Duffy-Boutin et le secrétaire, Jérémie Séjourné. L’important c’est qu’ils se mettent autour de la table, ce sera un premier pas. Ensuite, ils négocieront. »

L’association se dit en tout cas prête à investir dans l’opération en cas de réouverture.

 
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