Clap de fin pour la saison française 2024 ce dimanche à Rion des Landes.
Comme le veut la tradition, les aficionados du Sud-Ouest, rejoints par les fans locaux de Christian Parejo, se sont retrouvés sur les stands de la placita landaise pour le dernier festejo de la saison. Comme le veut aussi la tradition de convivialité, taureaux et agapes composaient le menu de cette matinée.
L’année prochaine, nous ne sommes pas plus que nous ne sommes pas moins et que les moins de 16 ans sont encore nombreux dans les tribunes.
Les toreros
El Rafi frappé un excellent novillo. Sa faena bien construite présentait des séries tempérées et élégantes. Malheureusement l’acier a trahi le Nîmois. Oreille
Christian Paréjo est le triomphant du matin. Malgré un novillo de plus en plus violent, sa faena était appliquée et sincère. Deux oreilles après un coup efficace.
Alexandre Mora a, malgré le manque de race et de transmission de son novillo, laissé entrevoir quelques bribes de sa belle et élégante tauromachie. Il a également tué efficacement et lui a coupé une oreille.
Juillet Nordle triomphant des unpiqués du Sud-Ouest, a fait preuve d’aguante et de courage face à un novillo compliqué qu’il a fallu déchirer en le forçant par le bas. Le coup justifie à lui seul l’oreille coupée
Les taureaux
Si le premier Jalaberttrès noble, s’est montré collaborateur, les trois autres étaient plus compliqués pour les toreros d’autant plus que leur manque de force faisait qu’ils étaient peu mordus.
Fiche technique
- Arènes de Rion du paysFiesta Campera quatre taureaux du bétail Jalabert frères verser
- El Rafi: oreille
- Christian Paréjo : deux oreilles
- Alexandre Mora : oreille
- Juillet Nord : oreille
- Retour sur le ring pour le premier taureau
- Quatre piques, block Bonijol
- Présidence : les trophées sont remis par le public à l’applaudimètre
- A l’issue du paseo, Juillet Nord a reçu le prix des organisateurs du Sud-Ouest récompensant le triomphant de la temporada non piquée.
- 2/3 des arènes
- Soleil de septembre en novembre
La Fiesta Campera vue à travers l’objectif de Philippe Latour
Diriger pour diriger
Numéro 208 El Rafi Jalabert
Le premier hésite à entrer en piste. El Rafi le reçoit par véroniques, le novillo met bien la tête. Juste par force, il prend un puyazo sans pousser. Rafi alterne chicuelinas et tafalleras dans un bon endroit au centre du ruedo. Début de faena par le haut, le novillo est noble et répétitif. Le torero continue avec trois séries tempérées et élégantes à droite. A gauche le toro est moins collaboratif. La première série est un peu serrée, c’est dans la troisième que Rafi prend le relais et enchaîne quelques beaux naturels. Le Nîmois, pour recevoir, pincer, met une épée basse, puis un volapié presque en place. Oreille du torero, vuelta au novillo.
Numéro 121 Christian Parejo
Le second coupe le champ quand Christian Paréjo le reçoit sur le cap. Il se fait une piqûre en mettant ses reins. Début de la faena par le haut dans le sol des planches, Parejo continue avec des derechazos. Le novillo de la première série répond aux citations avec noblesse. Rapidement, il devient de plus en plus bronco. A gauche c’est compliqué et le torero n’insiste pas. En retour à droite, le toro passe un peu mieux. Parejo aiguise et termine avec des derechazos de face, le dernier très serré, puis il prend l’épée. Le coup presque en place est efficace. Deux oreilles
Numéro 125 Alejandro Mora
Le troisième novillo met la tête dans le manteauAlexandre Mora. Il met aussi ses reins sur le cheval mais est gravement piqué. Mora enchaîne avec un arrêt de Delantales. Puis il commence sa faena avec des doblones. Le novillo est en retard. Mora continue de traiter avec élégance. Le toro va vite au ménos. Sur la gauche, il a tendance à coller à mi-passe et à se retourner rapidement. Le torero s’applique mais la faena manque de transmission et le Jalabert tombe en panne. Mora conclut avec une belle série de naturels cités de face et trois bons derechazos. Le coup légèrement tombé est efficace. Oreille
Numéro 188 Juillet Nord
Le quatrième sort abanto. Juillet Nord le corrige et continue avec une bonne série de véroniques. Le novillo sert juste à renforcer et ne s’utilise pas avec un brochet. Le novillero commence sa faena de rodillas et se fait bousculer. Le novillo est très compliqué à droite comme à gauche. Il est tard, réservé et s’arrête à mi-chemin. Norte baisse la main, s’affûte et peut enfin tirer sur les muletazos vers la droite. A gauche c’est impossible. Le final est plus Tremendiste. Engagée, l’attaque est en place et efficace. Oreille
Thierry Reboul