Une frontière entre nord et sud pour randonner dans l’Indre

Une frontière entre nord et sud pour randonner dans l’Indre
Une frontière entre nord et sud pour randonner dans l’Indre
Une frontière entre nord et sud pour randonner dans l’Indre

La carte qui figure au centre du tract du comité départemental de la fédération de randonnée, présenté à Éguzon le 1est et le 2 novembre 2024 est révélateur : des points épars jalonnent les communes situées au nord et à l’est du département. Dans le sud, presque toutes les villes disposent d’au moins un sentier de randonnée.

« Beaucoup ont été créés dans les années 1980. Dix par le Département, mais ils n’ont pas forcément été entretenus depuis”estime Rémy Faure, président du comité départemental de la fédération française de randonnée (FFR). Les bénévoles de l’association proposent donc aux communes de « labeliser » leurs sentiers lorsque le chemin est correctement balisé et que le passage est possible. « Nous avons une grille d’évaluation pour les évaluer. »

Certains sentiers regroupés sur la carte créée par leur employé sont donc certifiés par la fédération. Reste la question de leur maintien. « Nous avons refait cinq GR de Valençay à Châtillon et créé également la boucle Benjamin-Rabier. Là, c’était une volonté des communes»explique ces randonneurs militants.

« Pas la même conscience du problème »

La force politique et le choix d’investir dans la randonnée résonnent différemment selon les territoires. « Il n’y a pas la même prise de conscience sur la problématique des randonnées entre le nord et le sud du département » on explique à la fédération. La communauté de communes de La Châtre et Sainte-Sévère remporte ainsi haut la main le record du nombre de sentiers. Chaque commune propose au moins une boucle pour se promener, mais la norme est plutôt deux ou trois circuits différents. “C’est plus facile pour les élus du sud, il y a un vrai intérêt touristique”analyse les membres de la fédération de randonnée.

L’utilisation des sentiers est difficile à mesurer : « C’est généralement grâce au logement qu’on peut obtenir un devis »précise Rémy Faure. Et l’enjeu économique se découvre alors lorsque les chambres d’hôtes ou les hébergements collectifs profitent de séjours prolongés pour les groupes ou les familles. « Et puis tout suit : les restaurants, les magasins… »résume Jean-Luc Murzeau.

À l’écoute des municipalités

La fédération informe donc régulièrement les communes qui souhaitent développer des randonnées pour des séjours. Jean-Luc Murzeau dispense des formations aux agents municipaux pour baliser les sentiers et ainsi entretenir les itinéraires.

Ils sont à la disposition de territoires dépourvus de ce qui constitue selon eux un atout. Seul Saint-Maur, pour la communauté de métropole Châteauroux, dispose de sentiers tandis que la Champagne Berrichonne, dont le paysage légèrement vallonné rend la déambulation difficile, est particulièrement dépourvue de promenades et donc de l’apport du porte-monnaie des randonneurs. Mais la fédération maintient ses efforts pédagogiques. Son grand projet « GR 100 » devrait pouvoir être mis en service en 2025. « Là aussi, nous avons essayé de regrouper au maximum les différents GR sur les mêmes sentiers lorsqu’ils passent aux mêmes endroits, pour faciliter l’entretien et le balisage. »

 
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