la Conférence des évêques de rejette les annonces sur le soutien aux victimes adultes

Trois ans après le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, la question de l’accompagnement des adultes victimes de violences sexuelles au sein de l’Église a été examinée jeudi et vendredi par les évêques en vue d’éventuelles annonces. Dimanche.

Publié le 10/11/2024 13:46

Mis à jour le 11/10/2024 14:15

Temps de lecture : 3min

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L’évêque de Reims et président de la conférence des évêques de , Éric de Moulins-Beaufort lors du discours de clôture du dernier jour du congrès à Lourdes, le 10 novembre 2024. (VALENTINE CHAPUIS / AFP)

« Si le principe est acquis, on voit qu’il nous reste encore du travail avant de décider des modalités de mise en œuvre »a expliqué dimanche 10 novembre Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), lors de son discours de clôture de l’Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes ; dans les Hautes-Pyrénées.

Trois ans après le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), la question de l’accompagnement des adultes victimes de violences sexuelles dans l’Église a été examinée jeudi et vendredi par les évêques en vue d’éventuelles annonces dimanche. Ils sont finalement renvoyés au printemps. La Conférence des évêques a opté pour “un jalon fin mars, début avril lors d’un rassemblement assez important” in Lourdes, specified Monsignor Éric de Moulins-Beaufort.

« Je sens que les victimes sont déçues et blessées par ce retard. Je les assure de notre détermination à aller de l’avanta poursuivi le président de la Conférence des évêques de France. Nous voulons bien faire. Deux pistes ont été présentées, chacune avec ses avantages et ses inconvénients. Tous deux soulèvent de nombreuses questions.a-t-il justifié sans donner plus de détails.

Les évêques envisagent de créer un organisme national pour accompagner et éventuellement décider des réparations financières pour les victimes majeures, sur le modèle de l’Instance nationale indépendante pour la reconnaissance et la réparation (INIRR) pour les victimes mineures, a appris franceinfo de Source proche du cas. Une deuxième option a donc été débattue. Les évêques n’excluent pas de s’appuyer sur des experts de manière plus territorialisée, dans les provinces ecclésiastiques. « Les cinq mois qui nous séparent de l’assemblée de mars nous permettront d’éclaircir les points qui restent incertains dans les deux voies que nous avons explorées », a déclaré Msg Éric de Moulins-Beaufort dans son discours.

Le président du CEF a également affirmé que les évêques réunis à Lourdes souhaitaient « ouvrir une voie solide et durable vers la reconnaissance et la réparation »que les victimes «sont respectés et soutenus» et « que les prêtres impliqués assument leurs responsabilités ». Ainsi, a-t-il ajouté dans son discours, “il nous paraît clair que la première voie doit être celle de la justice républicaine, si possible” et « Il faut aussi emprunter celle de la justice canonique, si elle peut être ouverte. »

Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort précise qu’une réflexion est en cours sur la justice réparatrice “quand les situations ne peuvent tomber dans l’une ni dans l’autre parce que l’auteur est mort ou parce que les faits sont prescrits” plus “on sait qu’il n’est pas exempt de critiques de la part des victimes” et “Nous devons nous assurer de la compétence et de la capacité des personnes à qui nous pourrions confier cette mission pour l’accomplir de manière claire et rassurante pour les victimes.”

 
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