La coopérative d’autoconstruction « Atelier paysan » s’est rendue cette semaine dans le Jura pour aider les agriculteurs et maraîchers à réparer et fabriquer les outils dont ils ont besoin pour travailler leurs champs. Une manière de les rendre plus autonomes, eux qui travaillent souvent seuls, et d’adapter l’outil à la taille de leurs exploitations.
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Ils coupent, ils ponceront, ils brossent, ils soudent, dans cet atelier d’Arbois (Jura), une poignée de paysans manipulent, parfois avec maladresse, toutes sortes d’outils pour fabriquer en métal ce dont ils ont besoin pour leur activité maraîchère.
L’ambition de Bénédicte est de fabriquer une brouette en cinq jours, durée de la formation. A la fin de cette semaine, il ne reste plus que les poignées à fixer.
J’étais novice, j’ai mis du temps à mettre les pinces, mais je vais y arriver
Bénédicte Masnada, paysanne du Jura
A ses côtés, Antonin Ariagno formateur au sein de l’Atelier paysan. L’Atelier paysan est une coopérative qui est à l’origine de ces formations itinérantes. Antonin apporte ses conseils et son accompagnement dans la fabrication des outils, grâce à son savoir-faire et aux différents plans déjà existants qu’il met à disposition de ces étudiants, comme Bénédicte.
« L’idée est de développer l’agroécologie, agriculture paysanne et rendre les agriculteurs plus indépendants sur leur exploitation en adaptant les outils à leurs besoins »expliquer Antonin UNRiagnoformateur à l’atelier Paysan.
Bénédicte, mais aussi Thomas. Ce maraîcher vient spécialement de Haute-Loire, pour fabriquer une machine des années 1950, le bûcher, un porte-outil pour la traction animale qu’on ne trouve pas en France ni d’occasion. L’Atelier paysan a refait les plans, il y a quelques années, ils l’appelaient le neobûcher qui ressemble à.
Ce qui est complexe c’est surtout de le fabriquer en quelques jours, mais ça va surtout me permettre d’avoir l’outil. Ça va me coûter 1600 euros, le prix du métal, mais c’est quand même moins cher que l’importateur
Thomas Colin, maraîcher de Haute-Loire
L’Atelier paysan existe depuis 15 ans et propose ces formations depuis une dizaine d’années. Son objectif est de partager et diffuser LE savoir paysan surauto-construction des outils et de construit, mais aussi pour offrir un espace de réunion pour acquérir l’autonomie technologique et mécanique. Le la coopérative fonctionne aussi analyser l’évolution de jel’agriculture et cultive des pistes d’action plus générales.
Si Antonin est venu dans le Jura pour donner des cours, c’est parce que le Collectif Vrilles l’a demandé. Ce collectif d’entraide organise des rencontres entre agriculteurs et maraîchers du département pour discuter aspects techniques, administratifs et fonciers. Le Jura est un département qui a vu s’installer une grande vague d’agriculteurs et de maraîchers ces dernières années.