restes précieux de demi-dieux aux destins tragiques

restes précieux de demi-dieux aux destins tragiques
restes précieux de demi-dieux aux destins tragiques

Au IIIème siècle, le gladiateur Urbicus était une idole de la Rome antique. Une sorte de demi-dieu vénéré de tous. Malheureusement, il est décédé tragiquement à l’âge de 22 ans après son 13e combat en carrière.

Comment le savons-nous et pourquoi vous disons-nous cela ? Parce que la stèle funéraire d’Urbicus fait partie des objets précieux que les visiteurs de l’exposition pourront admirer Gladiateurs : Héros du Coliséequi ouvrira ses portes le 21 juin prochain au Musée de la civilisation de Québec.

- locale a pu assister, vendredi, au déballage et à l’installation minutieuse de trois pièces précieuses, venues d’Italie, de la collection qui sera présentée au Québec : un casque mirmillon, une paire de leggings et la stèle de pierre. Marbre Urbicus, attribué à Milan au XVIIe siècle.

Très peu de stèles ont résisté au temps. Celui d’Urbicus donne en latin des détails émouvants sur ce gladiateur, mort sous les coups d’un adversaire à qui il venait de pardonner.

«Nous lisons qu’il laisse dans le deuil sa femme et ses deux filles, dont la plus jeune avait 5 mois et s’appelait Olympia. On apprend qu’il est né à Florence et qu’il a gagné 13 combats avant de mourir”, explique Thomasso Quirino, archéologue du ministère de la Culture de Milan qui a fait le déplacement pour superviser l’installation des artefacts.

Philippe-Antoine Hamel, conservateur du Musée des civilisations, et Thomasso Quirino, archéologue italien, admirent la stèle du gladiateur Urbicus.

Photo Didier Debusschère

Rarement vu

Présentée en exclusivité au Canada tout l’été, cette exposition, présentée depuis 2013 en Europe et aux États-Unis, met en valeur des trésors de l’époque des gladiateurs rarement vus ici.

Le commissaire Philippe-Antoine Hamel se souvient d’un casque de gladiateur exposé dans l’exposition Pompéi. Ville immortelle (2021-22), mais c’est tout.

« C’est un patrimoine historique assez exceptionnel qu’on a réussi à avoir au musée », se réjouit-il.

160 pièces

Au total, nous verrons 160 pièces principalement extraites des sites archéologiques de Paestum, Pompéi et du célèbre Colisée de Rome.

En plus des casques et des armes de gladiateurs, il y aura des instruments chirurgicaux utilisés pour soigner les blessures, des portraits d’empereurs romains, des bijoux, des pièces de monnaie et des objets du quotidien.

Jambières de gladiateur, également appelées cnémides.

Photo Didier Debusschère

« C’est une exposition, estime Philippe-Antoine Hamel, qui peut nous apprendre que le sport a beaucoup évolué au fil du temps. Les gladiateurs démontrèrent ce que les empereurs souhaitaient offrir au public en termes de divertissement. On est d’accord, c’était brutal, voire mortel, mais ce divertissement était extrêmement populaire.

 
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