Dans le contexte géopolitique actuel, la rencontre entre l’équipe de France de football et celle d’Israël prévue jeudi prochain au Stade de France cristallise un certain nombre de tensions. D’autant que les jours précédents ont été marqués par le déploiement par le Collectif Ultras Paris (CUP) d’une banderole pro-palestinienne et les violences qui ont émaillé l’après-match entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel Aviv.
Le dernier baromètre sportif d’Odoxa, réalisé pour Winamax et RTL, est dédié au prochain match de l’équipe de France, qui retrouvera le Stade de France face à Israël. Si la majorité des Français (59%) prédisent une victoire des Bleus malgré l’absence de Kylian Mbappé, l’essentiel n’est pas sur le terrain mais en dehors.
En effet, alors que des voix s’élèvent pour que la rencontre n’ait pas lieu, la rencontre a bel et bien été maintenue au Stade de France. Ainsi, 59 % des Français ne craignent pas que ce match « importe le conflit israélo-palestinien en France » et 64 % ont confiance dans les pouvoirs publics pour assurer la sécurité du match.
Dans cette enquête, où 1 005 personnes représentatives de la population française ont été interrogées avant les scènes de violences à Amsterdam, les sondés valident ainsi les choix de la Fédération française de football pour ce match. 64% d’entre eux sont d’accord avec le maintien du match à Saint-Denis plutôt qu’en région et 61% valident le choix de ne pas délocaliser la rencontre à l’étranger comme cela a été fait pour le match Belgique-Israël début septembre. Par ailleurs, les trois quarts des personnes interrogées pensent que la réunion ne devrait pas se dérouler à huis clos mais en public.
Aussi, les personnes interrogées doutent que cette réunion puisse être l’occasion de faire passer des messages en faveur du cessez-le-feu. En effet, seuls 44 % des Français et 55 % des fans de football souhaitent que ce match véhicule un tel message. Cette idée divise également les Français selon leur appartenance politique : si 67 % des sympathisants de gauche sont favorables à la communication de messages pour le cessez-le-feu, 69 % des sympathisants de droite y sont opposés.
Finalement, une large majorité de Français refuse de boycotter la réunion : seuls 17% d’entre eux et 18% des Français boycotteront la réunion pour des raisons politiques.
