Par
Tomy Rigouleau
Publié le
9 novembre 2024 à 15h29
Voir mon actualité
Follow Le Républicain Lot-et-Garonne
” Quelques les émissions de télévision ont pu vendre du rêvela réalité est toute autre » prévient Jean-Christophe Ducceshi, gestionnaire et créateur du parc Griffon à Caubon-Saint-Sauveur (Lot-et-Garonne).
Invité par le Local mission of Moyenne Garonne (MLMG) et l’Espace Régional d’Information de Proximité (ERIP) de Marmande le lundi 4 novembre 2024, il a présenté sans fard à joues le métier méconnu de gardien d’animaux.
« Prendre soin des animaux ne consiste pas seulement à aimer les animaux »
Ce jour-là contre Jean-Christophe Ducceshi, ils étaient une vingtaine à venir, pour la plupart » par curiosité » ou par amour des animaux, mais la salle est pleine, symbole de l’intérêt pour ce métier.
Des jeunes accompagnés de leurs parents, des étudiants, demandeurs d’emploimais aussi salariés en reconversion. « Chacun peut avoir un projet et notre rôle est de voir comment nous pouvons informer » explique Delphine Communie, coordinatrice de l’ERIP. « L’intérêt pour nous, c’est de faire venir des professionnels qui peuvent parler de la réalité de leur métier. »
Et la réalité du soin aux animaux est souvent méconnue, comme l’explique la gérante du parc Griffon : « Je reçois chaque semaine un CV de personnes qui me disent aimer les animaux. Mais dans ce métier, le contact avec les animaux est toujours restreint . La majorité des missions consistent à préparer à manger, tailler les arbres, tondre, nettoyer, récurer… »
Je vois beaucoup de gens arriver avec des rêves dans les yeux et qui peuvent tomber de haut.
Peu d’offres pour un emploi avec de multiples contraintes
Loin de vouloir décourager son public à qui il espère y parvenir, Jean-Christophe Ducceshi souhaite avant tout parler de contraintes de ce métierce qui selon lui n’est pas la meilleure façon de réaliser son rêve de travailler avec les animaux. « C’est très rare de trouver un poste où l’on sera embauché uniquement pour ça, même si l’on a un diplôme en soins aux animaux. C’est un métier où il y a peu de stabilitéoù vous devez visiter plusieurs parcs par an. Et ce qu’il faut aussi prendre en compte, c’est que cela dépend du saisonnalitégénéralement en été. Enfin, un soigneur animalier a au moins un vétérinaire au-dessus de lui, il n’est pas décideur et ne fait qu’appliquer les choses. »
Du côté de formationsc’est aussi très compliqué. « Il existe aujourd’hui une multitude d’offres de formation. C’est joli sur le papier mais il y a de tout et n’importe quoi et en général c’est très cher », constate Delphine Communie.
D’autres voies existent, « mais on en parle moins » comme par exemplele métier de biologiste. « Il faut reprendre un peu l’école, mais c’est un métier recherché dans les parcs. Un biologiste est quelqu’un qui se spécialise dans une espèce animale et qui va l’étudier de A à Z. »
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.