Trois jours après la publication du rapport parlementaire accablant contre l’ancienne conseillère d’Etat écologiste Fabienne Fischer, la présidente des Verts genevois déplore un “lynchage sur la place publique”. Mariam Yunus Ebener reconnaît des « erreurs » et « une mauvaise appréciation » de la part de l’ancienne élue, mais elle estime que c’est à la justice de trancher. Pas aux députés.
“Elle a fait des erreurs, c’est évident”, constate Mme Yunus Ebener dans un entretien publié vendredi dans la Tribune de Genève. Le président des Vert-es estime qu’en ce qui concerne le recrutement problématique des communicants : « c’était un mauvais bilan ». Mais le cadre légal a été respecté, selon Mme Yunus Ebener.
Le rapport de la commission de contrôle de gestion du Grand Conseil conclut que les communicants avaient travaillé pour la campagne électorale de Fabienne Fischer. « Au lieu de servir la population, l’ancienne conseillère d’État s’est servie elle-même », avait alors déclaré la députée socialiste Jennifer Conti. Pour le président des Verts, les députés ont, avec ce rapport, dérogé au principe de séparation des pouvoirs en se prenant pour le procureur général.
«C’est à la justice de décider», a déclaré Mme Yunus Ebener. La présidente défend l’ancienne magistrate sur son programme ainsi que sur la question des mandats donnés à deux associations proches de son compagnon. Elle regrette toutefois que Mme Fischer ne se soit pas exprimée publiquement. « Une erreur peut arriver, mais elle doit être reconnue », souligne Mme Yunus Ebener.
L’ancien magistrat a déclaré dans une prise de position écrite qu’il contestait fermement les conclusions de ce rapport. Une procédure pénale est en cours suite à une dénonciation pour gestion déloyale de l’intérêt public et enrichissement illégitime. En attendant, les Verts, qui ont fait face à plusieurs crises, devront œuvrer pour « regagner la confiance de la population ».
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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