11 novembre. Les associations mémorielles cherchent leur succession en Aveyron

11 novembre. Les associations mémorielles cherchent leur succession en Aveyron
11 novembre. Les associations mémorielles cherchent leur succession en Aveyron

l’essentiel
De moins en moins de porte-drapeaux, une fréquentation du public réduite, la commémoration du 11-Novembre n’a plus d’attrait depuis longtemps. Quelles solutions pour maintenir vivante la mémoire des soldats ?

Comme chaque 11 novembre, une cérémonie officielle commémorera la mémoire des soldats morts pour la . Et comme chaque 11 novembre, les associations mémorielles se retrouveront quasiment seules, devant le monument aux morts. Une désaffection qui les inquiète, d’autant qu’à la Fnaca, la moyenne d’âge des vétérans algériens est de 87 ans. Pour les autres guerres, 14-18 et 39-45, il n’y a évidemment plus de porte-drapeau.

Dans ce cas, comment garder vivant cette mémoire des soldats morts au champ d’honneur ? « De toute façon, on ne peut pas travailler seuls dans notre coin », concède Jean-Paul Espinasse, président du Comité départemental de la Fnaca.

Travailler ensemble

Tout comme Nicole Schira, déléguée générale de Souvenir de France pour l’Aveyron, ils ont travaillé avec Christian Sagonéo, citoyen réserviste à la délégation militaire départementale (DMD) et bien sûr avec l’ONaCVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de guerres) et bien d’autres personnes. , à la création d’un comité départemental des porte-étendards de l’Aveyron (CDPDA).

Ce dernier lance également un appel à « toute personne de bonne volonté, même si elle n’est pas familiarisée avec les cérémonies ou n’a aucun lien avec le monde de la mémoire ou celui des anciens combattants, à rejoindre le comité ».

L’initiative est louable, mais peut-elle contribuer à perpétuer durablement la mémoire des soldats ? « Il faut regarder l’Éducation nationale. Dès que l’école implique les enfants dans les cérémonies, il y a les parents », souligne Jean-Paul Espinasse. De son côté, l’Éducation nationale ne participe aux cérémonies que si le sujet des guerres est au programme. L’implication des écoles n’est donc pas systématique. Elle s’appuie souvent sur l’engagement et le volontariat de certains enseignants.

En effet, les associations mémorielles tentent – ​​dans la mesure du possible et surtout dans la mesure de leurs atouts – de sensibiliser un public plus large. C’est le cas de French Souvenir. Créée en 1887, l’association a pour objectif d’honorer les soldats morts pour la France, qu’ils soient tombés sur les champs de bataille ou ailleurs. Son action se traduit plus particulièrement dans l’entretien des tombes, des monuments commémoratifs et des stèles. Des bénévoles œuvrent également à la restauration des tombes oubliées et assurent la collecte annuelle destinée à financer ces travaux.

Au-delà de cette conservation matérielle, Souvenir français œuvre également à la transmission immatérielle : conférences, expositions et visites guidées de lieux historiques pour rappeler aux citoyens les leçons du passé.

Des actions qui restent cependant insuffisantes pour attirer le public le jour des cérémonies. « On voit bien qu’il y a toujours de moins en moins de monde aux cérémonies. Ce qui me choque et m’attriste. Je ne sais vraiment pas quoi faire et je le regrette. Peut-être que nous ne communiquons pas assez ? Peut-être que les médias n’en parlent pas beaucoup ? Peut-être que les commerces devraient fermer le 11 novembre ? », demande Nicole Schira.

Des questions qui restent pour l’instant sans réponse car le sujet devient une « préoccupation pour nous tous, la société toute entière et pas seulement les anciens combattants », rappelle Bernard Bonnefous, président du comité Fnaca Rodez et vice-président départemental de la même association.

Cérémonie : qui est chargé de l’organiser ?

La commémoration du 11 novembre est organisée par l’État, via les préfectures. Tous les maires sont invités à organiser un événement commémoratif, sans toutefois aucune obligation. “Mais s’ils ne le faisaient pas, les habitants pourraient leur en vouloir”, prédit Jean-Paul Espinasse, le président du comité départemental de la Fnaca. Ce dernier rappelle que les mairies ont en revanche l’obligation morale de récupérer les drapeaux. « C’est le symbole de la République. On ne peut pas se dire, le papy est mort, je peux lancer les drapeaux n’importe où ! « . Du côté des associations, c’est la même chose. Une fois dissoute, elle doit remettre ses drapeaux à la municipalité, qui doit en prendre soin. Un acte qui contribue, en effet, à perpétuer la mémoire des soldats morts pour la France, au champ d’honneur ou ailleurs…

 
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