“Ça m’est tombé dessus comme un tsunami, je n’aurais jamais pensé finir un jour au tribunal”

“Ça m’est tombé dessus comme un tsunami, je n’aurais jamais pensé finir un jour au tribunal”
“Ça m’est tombé dessus comme un tsunami, je n’aurais jamais pensé finir un jour au tribunal”

l’essentiel
Au tribunal judiciaire de Foix, le tribunal et la partie civile ont tenté de comprendre les agissements de Richard*, condamné ce vendredi aux assises pour des faits de viols sur son neveu. Des questions restées sans réponse.

Même s’il a avoué les faits dès sa première audition par les gendarmes en 2018, Richard* dit avoir été interloqué en apprenant la plainte de ses neveux, pensant qu’ils étaient passés à autre chose malgré un parcours chaotique dont l’origine pourrait mentir dans ses actions.

«Cela m’est tombé dessus comme un tsunami. En 1987, je n’aurais jamais pensé me retrouver un jour devant un tribunal. Les médias n’en ont pas parlé », a expliqué Richard, qui se dit néanmoins au courant de l’interdiction de ces agressions sexuelles.

« J’avais des envies à ce moment-là. Ce n’est pas facile à expliquer. […] Tout dépend de l’éducation de mes parents. […] et à mon enfance», expliquait inlassablement l’accusé, faute de mieux après six ans de prise en charge, contraints par la procédure auprès des psychologues.

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“Je suis un monstre”

Pendant deux jours, la défense s’est attachée à dépeindre une jeunesse sous l’autorité d’un père sévère et violent, où les enfants obéissaient sans jamais avoir leur mot à dire, même si l’accusé affirme n’avoir jamais subi de violences sexuelles, puis une adolescence dans un contexte lourd. porte close où la sexualité était réduite au silence, aux côtés d’une mère castratrice. « Il ne pouvait même pas assister au vêlage d’une vache », se souvient Maître Pibouleau, avocat de la défense.

Une explication qui n’a pas suffi à la partie civile, qui a tenté de comprendre l’incompréhensible. Mais à la barre, Richard a eu les silences de ceux qui ne se confient pas, qui ne s’attardent pas, ne finissant pas ses phrases, se contentant de reformuler les questions en réponse. « J’ai honte de ce que j’ai fait, je suis un monstre. J’y penserai jusqu’à ma mort.

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Un acte de vengeance ?

“Les monstres n’existent pas, monsieur”, a répondu l’avocat de la partie civile, tentant de bousculer l’accusé, parfois perdu dans le flot des questions, pour lui arracher une pièce d’explication sur ses actes. .

« Richard choisit la voie de la facilité. Il base tout sur le poids de la terre et de la religion», a plaidé Maître Rosenau, après avoir soumis d’autres hypothèses à l’accusé le matin même. Cette action était-elle une vengeance après que la présence des jeunes frères dans sa ferme lui ait été imposée ? Devant le tribunal, Richard avait en effet reconnu ne pas les avoir voulus à Saverdun. « Je ne voulais pas les accueillir. Je devais les emmener à l’école. J’ai des champs assez loin, j’ai dû y retourner exprès. C’est ma mère qui a voulu les accueillir”, a expliqué l’agriculteur, qui a réfuté toute volonté de vengeance.

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*Les prénoms ont été modifiés
 
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