Après le Mont-Dore, la ville de Nouméa a mis en place le 10 juillet des navettes maritimes entre la baie de Moselle, la presqu’île de Nouville et la baie de Numbo. Le bilan de l’opération est positif, selon l’Agence calédonienne de l’énergie. Les rotations pourraient reprendre à Nouville, pour la rentrée 2025.
Le projet pilote de l’Agence calédonienne de l’énergie a été lancé le 10 juillet en Nouvelle-Calédonie. Après le Mont-Dore, des navettes maritimes ont été mises en place à Nouméa, entre la baie de Moselle, la presqu’île de Nouville et la baie de Numbo.
Un dispositif d’urgence, pour faire face à la crise et au manque de transports sur le territoire. Un trajet fixé à 100 francs CFP par passager jusqu’à Nouville, et 200 francs jusqu’à Numbo. Deux lignes ouvertes, pour une durée de trois mois.
Les rotations se sont arrêtées le 8 octobre. L’occasion de faire un point sur le système.
Les chiffres pour les navettes :
- 5 820 passagers transportés,
- 1 344 voyages effectués,
- 36% d’occupation des bateaux,
- une journée sans déplacement à cause de la météo,
- 80% des déplacements effectués à Nouville,
- 87% des billets pris sur place (non réservés).
Le service pourrait être poursuivi. “Aujourd’hui, cette expérience montre qu’il peut y avoir un intérêt à poursuivre les navettes maritimes, principalement vers Nouville. Les horaires du matin et du soir suscitent un intérêt important de la part des étudiants, mais aussi des riverains.», explique Jean-Christophe Rigal, directeur adjoint de l’Agence calédonienne de l’énergie.
“L’idée est désormais de poursuivre l’expérience à plus grande échelle pour la rentrée de février 2025. Avec une navette qui pourrait transporter davantage de passagers, idéalement une trentaine. La difficulté est de pouvoir passer sous le pont de Nouville, donc trente passagers serait le bon compromis. Cela nous permettrait de réduire le coût du transport.”, indicates Jean-Christophe Rigal.
Jusqu’à présent avec dix passagers, le coût du transport par passager avec plusieurs allers-retours sur la période, “oscille entre 500 et 800 francs. Si nous voulons rendre ce système de transport durable, nous devons augmenter le volume pour réduire les coûts.», poursuit le directeur de l’Agence calédonienne de l’énergie. Ses membres espèrent pouvoir proposer à nouveau le système pour la rentrée 2025.en association avec l’Université de Nouvelle-Calédonie« .
Coût total de l’expérimentation : 19 millions de francs CFP. Avec des revenus d’environ 700’000 francs.
La ligne Numbo, en revanche, a été beaucoup moins utilisée. “Numbo était beaucoup moins fréquenté, du fait que les acteurs du quartier venaient majoritairement de Païta. Pour eux, c’est compliqué de se rendre de Païta, sur la Moselle à Nouméa, pour reprendre le bateau puis se rendre à Numbo. S’il fallait relancer une expérimentation, ce serait plutôt d’aller retrouver les gens de Nouré à Païta. Et pour les transporter de Nouré, à Numbo, ou encore en Moselle”, continues Jean-Christophe Rigal.