au parc Kalliste à Marseille, ces jeunes dealers de drogue confient leur sentiment d’abandon

au parc Kalliste à Marseille, ces jeunes dealers de drogue confient leur sentiment d’abandon
au parc Kalliste à Marseille, ces jeunes dealers de drogue confient leur sentiment d’abandon

Le parc Kalliste est l’un des pôles du trafic de drogue à Marseille. Des dealers, souvent mineurs, s’y réfugient car ils se sentent incompatibles avec le système. Pourtant, les associations tentent de les éloigner de la délinquance.

Ils vivent au quotidien du trafic de drogue et affirment ne pas avoir d’autres horizons. Alors que Didier Migaud, ministre de la Justice, et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, sont en déplacement ce vendredi 8 novembre à Marseille pour présenter leur plan de lutte contre le trafic de drogue, BFM Marseille Provence a rencontré de jeunes dealers. au parc Kalliste.

A peine adultes, ils ont trouvé refuge dans ce trafic, car ils se disent incompatibles avec le système. « Tu viens à 10 heures, tu postes, tu prends ton poste. Vous attendez jusqu’à minuit, vous prenez votre salaire et vous rentrez chez vous. Je prends 200 euros par jour”, raconte un jeune, qui a choisi de témoigner anonymement auprès de BFM Marseille-Provence.

« C’est un combat, il n’y a pas de travail, ils ne veulent pas nous emmener. L’école n’est pas pour moi, il n’y a pas d’argent à l’école. Et c’est tout. C’est plus important d’avoir de l’argent», assure-t-il.

Pour ces jeunes, il est difficile de passer de l’autre côté de la barrière. « Ça rôde, ça vole, il y a de tout. Il n’y a pas de diplôme. Ma vie a été bouleversée par un peu de tout : la marijuana, les fréquentations, le quartier», raconte un autre dealer, pour qui le sentiment d’abandon est absolu. «Je suis livré à moi-même. L’État m’a abandonné depuis longtemps », déplore le jeune homme.

Éloigner les jeunes de la délinquance

Le trafic de drogue n’est pas le seul problème au parc Kalliste. Ici, de nombreux appartements ont été squattés et parfois même incendiés. Mais depuis quelques temps, certains jeunes du quartier ont décidé de reprendre le contrôle de l’avenir de la ville.

Mohamed Ali est membre de l’association « Les 2 A ». Il veut redonner vie au quartier et éloigner les jeunes des dangers de la délinquance. « Notre objectif est de créer une maison de jeunesse où nous accueillerons des jeunes, où ils pourront rencontrer des employeurs, créer des projets pour pouvoir partir à l’étranger ou découvrir d’autres métiers. On essaie vraiment de détourner le sujet avec les plus jeunes», explique-t-il.

Mais il reste encore compliqué de faire naître ces initiatives, car il y a peu de subventions. L’association ne désespère pas et continue sa recherche de ressources financières.

Cindy Chevaux avec Emma Forton

 
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