SÉNÉGAL-FRANCE-PATRIMOINE / L’État du Sénégal a acheté la bibliothèque personnelle du président Senghor (officiel) – Agence de presse sénégalaise – .

SÉNÉGAL-FRANCE-PATRIMOINE / L’État du Sénégal a acheté la bibliothèque personnelle du président Senghor (officiel) – Agence de presse sénégalaise – .
SÉNÉGAL-FRANCE-PATRIMOINE / L’État du Sénégal a acheté la bibliothèque personnelle du président Senghor (officiel) – Agence de presse sénégalaise – .

Dakar, 6 juin (APS) – La bibliothèque personnelle de l’ancien président de la République Léopold Sédar Senghor (1906-2001), récemment mise aux enchères en France, a été entièrement rachetée par l’Etat du Sénégal, a révélé à l’APS, le le directeur du Livre et de la Lecture, Ibrahima Lo, saluant les « volumes variés et très précieux ».

L’annonce de la vente aux enchères de la bibliothèque du président-poète Léopold Sédar Senghor a été faite le 16 février.

Le gouvernement du Sénégal, craignant une dispersion du fonds de livres de l’ancien chef de l’Etat, avait demandé la suspension de cette opération.

L’État sénégalais entame alors des négociations avec la maison de ventes pour acquérir la bibliothèque personnelle du président Senghor qui a passé les dernières années de sa vie à Verson, en France.

Suite aux instructions du chef de l’État, une mission du ministère de la Culture conduite par le secrétaire d’État chargé du patrimoine et des industries créatives s’est rendue à Caen, en France.

Dans cette ville, elle a rencontré le commissaire-priseur avec qui elle a conclu l’achat de cette bibliothèque par l’Etat du Sénégal, a rappelé Ibrahima Lo dans un entretien à l’APS.

“Cette bibliothèque personnelle du président Senghor, déjà transportée à l’ambassade du Sénégal à Paris, devrait arriver à Dakar prochainement”, a annoncé M. Lo, sans donner de précisions sur le montant de la transaction.

Volumes variés et valeur très élevée

« Il est composé de trois cartons de livres, soit près de 1 200 unités, aux volumes variés, mais de très grande valeur. Il s’agit d’œuvres dédicacées offertes à Senghor, sur lesquelles il a personnellement travaillé (…) », a-t-il précisé.

Cette bibliothèque comprend également des ouvrages non signés, que « le poète-président a acquis lui-même en relation avec l’attention qu’il portait à certaines questions », a-t-il ajouté.

Il a annoncé que « la destination finale de ces ouvrages » devrait être la future bibliothèque nationale. “Ces derniers n’étant pas encore sortis de terre, il existe un certain nombre d’infrastructures appartenant au ministère de la Culture qui peuvent valablement recevoir ces fonds documentaires en attendant qu’ils soient orientés vers la destination finale”, a indiqué M.

Selon lui, la construction de cette bibliothèque est placée par les nouvelles autorités parmi les priorités de l’Etat sénégalais, pour en faire « un espace de documentation, de recherche et d’information ».

« La Bibliothèque nationale sera également un espace mémoriel, qui aura pour mission de réorganiser le patrimoine de l’État et de le rendre disponible et accessible, principalement aux citoyens d’abord et à tous ceux qui, pour une raison ou une autre, voudront travailler. sur nos collections documentaires», a encore argumenté le directeur du Livre et Lecture.

Ibrahima Lo a également rappelé que “c’est la troisième fois qu’une vente aux enchères du patrimoine de Senghor est agitée, la première fois remontant à la vente, en 2021, d’un tableau du peintre français Pierre Soulages, surnommé +Le maître du noir+”. .

Ce tableau, acquis par le poète-président en 1956, scelle l’amitié entre Senghor et le peintre français. Il a été vendu pour 1,5 million d’euros, soit 983 millions de francs CFA, selon les médias français.

Il y a eu ensuite la vente des bijoux et décorations militaires de l’ancien président, que le Sénégal a acquis pour 244 mille euros, soit environ 160,064 millions de francs CFA, après avoir obtenu la suspension de leurs enchères.

Exercice de préemption ou invocation du droit français

Pour que cette situation ne se reproduise plus, il propose à l’État sénégalais « d’exercer une sorte de préemption sur la plupart des biens du président Senghor ». […]ou invoquer plus radicalement le droit français qui consacre la nécessité de restituer à leurs origines les biens culturels spoliés.

“Et si nous parvenons, dans le cadre des négociations entre Etats, à proposer ces mesures, je crois que cela contribuerait à sécuriser ces patrimoines et à terme de les mettre à la disposition du Sénégal”, a-t-il déclaré. .

Il a rappelé que la délégation restée en France s’était également donné pour mission, parallèlement à l’achat de la bibliothèque Senghor, de « s’intéresser à toutes ces identités remarquables qui ont contribué à la création de la nation sénégalaise ».

Il s’agit de « chefs d’État, et subsidiairement tous chefs d’institutions idéalement vivants et dont les archives et la documentation peuvent intéresser notre pays ».

Pour ces personnes ressources, dit-il, « nous avons rencontré le président Abdou Diouf qui […] a exprimé sa disponibilité à mettre à la disposition du Sénégal tous documents qui pourraient lui appartenir et qui pourraient présenter un intérêt pour l’histoire de notre pays.

« Nous avons discuté avec une autre personnalité intéressante pour la mission, Gérard Bosio, un collectionneur d’art qui a travaillé pendant une bonne trentaine d’années dans l’ombre de Senghor après avoir été son attaché culturel. […]», a informé le directeur du Livre et de la Lecture.

« Ce monsieur, qui fut très proche de Senghor et qui poursuivit la collaboration avec lui, depuis son admission à l’Académie française jusqu’à sa mort », présente selon lui « un remarquable ensemble d’œuvres », qui, de son point de vue, « mérite d’être conservé dans un musée dédié à Senghor.

MK/ASG/SMD/BK

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV des oiseaux protégés installés sur l’étang de Thau, une étape clé pour leur survie – .
NEXT Échangeurs au nord des ponts Pierre-Laporte et Québec – Fermetures prolongées dans le secteur du boulevard Laurier à partir du 3 juin – .