quatre enseignants menacés de mort à Drancy, leur collège ferme ses portes

quatre enseignants menacés de mort à Drancy, leur collège ferme ses portes
quatre enseignants menacés de mort à Drancy, leur collège ferme ses portes

Certains étudiants restaient bloqués devant l’entrée du collège Paul-Bert de Drancy ce jeudi après-midi. « Vous ne pouvez pas entrer, il n’y a pas de cours », leur crie un adulte à travers le portail. Jeudi, le personnel de l’établissement a déposé un droit de rétractation. Le collège a donc été fermé. Dans la nuit de mercredi à jeudi, quatre enseignants ont été la cible de menaces de mort postées sur le réseau social Snapchat dans lesquelles les élèves de Paul-Bert ont été tagués.

Dans la « Story » en question apparaît une photo d’enseignants prise lors d’une mobilisation organisée le 14 décembre. Ce jour-là, des personnels manifestaient avec des collègues d’autres établissements de Drancy pour réclamer l’embauche d’une conseillère pédagogique principale et d’assistantes pédagogiques. Sur la photo, deux visages ont été entourés de rouge. La photo est suivie d’un fond noir avec ce message : “Demain madame X morte, madame X mort, X mort, X mort. »

L’internaute écrit alors dans un français plus que discutable qu’il sait où habitent les professeurs et à quelle heure ils terminent les cours. “Ils ont des cas Aplle la police j’ai déjà mes plans vous êtes tous morts”, poursuit-il. De 8h à midi j’essaye de tuer X Et X « .

«On n’a pas eu cours de la journée à cause de ce message», décrivent deux adolescents de l’établissement, qui pensent avoir une idée de la personne qui a posté ces menaces. “Il a créé volontairement un nouveau profil”, ajoutent-ils, affirmant que les messages ont été publiés sous le surnom de “le tueur”.

Contacté, le rectorat de Créteil indique que les quatre personnels ont porté plainte ce jeudi, accompagnés de leur chef d’établissement. “Ils bénéficieront bien entendu d’une protection fonctionnelle”, ajoute l’administration. Le rectorat n’a pas été en mesure de dire si les enseignants porteraient plainte contre X ou contre un élève en particulier : “Ce sera l’enquête qui le définira”.

Lors de leur mobilisation en décembre, les personnels avaient déploré le climat qui régnait dans l’établissement. « Pour la vie scolaire, les violences physiques (bousculades, bagarres, mouvements de foule) et les violences psychologiques sont fatiguantes. Il ne leur est pas possible d’exercer correctement leur métier », ont-ils écrit. « Il n’y a pas une bonne ambiance entre les étudiants », estiment aussi les adolescents interrogés. Contactés, les enseignants n’ont pas souhaité faire de commentaire public à ce sujet ce jeudi soir.

 
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