«J’attends du gouvernement qu’il nous donne clairement ses indications très rapidement après la remise du rapport. Si la réponse est “on vous répondra après l’été”, si on nous dit que ce ne sera pas avant le retour des vacances, ça ne marche pas”, a-t-il encore insisté jeudi, à quelques jours de la soumission. des conclusions très attendues de CDPQ Infra sur l’avenir de la mobilité dans la capitale.
Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, la rumeur court que la ministre des Transports, Geneviève Guilbault sera absente de la scène publique dès la mi-juin. Les spéculations, qui se multiplient de jour en jour, voudraient que le rapport indépendant soit présenté par la filiale infrastructures de la Caisse de dépôt et placement du Québec avant son départ.
« Si on nous dit qu’à cause de ça, on ne peut pas y travailler à nouveau en juin, ce serait compliqué. Je m’attends à ce qu’à son retour, nous puissions entendre rapidement le gouvernement sur la suite des choses et travailler avec lui d’ici la fin juin», a soutenu Bruno Marchand, en marge d’une conférence de presse.
Depuis le premier jour de la pause ordonnée par le gouvernement sur le mégaprojet en novembre, le maire Marchand tape du pied. Il affiche une apparente impatience de voir un futur projet démarrer rapidement une fois les recommandations connues.
“Le reste, il faut le savoir.”
— Bruno Marchand, maire de Québec
Sans connaître la durée ni les raisons de l’absence de la ministre Guilbault, cette dernière affirme ne pas lui prêter « de mauvaise foi ». « Mais ce n’est pas une raison pour dire : je reviendrai vers vous fin juillet ou fin août. Cela ne marche pas», dit-il.
Idéalement, le gouvernement pourrait prendre « une semaine ou deux » pour se positionner après avoir reçu le rapport de CDPQ Infra, mais pas plus. « Nous ne pouvons pas prendre des mois. D’ici fin juin, nous devons savoir où nous allons.
En début de semaine, le maire Marchand plaidait pour la rapidité de mise sur les rails d’un réseau structurant. Au point où il a avoué jeter du lest sur le tramway, pourvu que le Québec se dote, et rapidement, d’un mode de transport plus efficace que les autobus.
“Si nous sommes capables d’avoir un autre projet facilement réalisable, mais surtout rapidement réalisable, nous le ferons”, a-t-il partagé, promettant de “s’y associer” quel qu’il soit, à condition de respecter l’autonomie de la Ville. et sa planification.
La date officielle du dépôt de l’étude de CDPQ Infra n’est pas encore connue.
