Après des années de réprimandes envers leur antenne du Vaucluse jugée sclérosée, les autorités nationales du Medef ont fini par perdre patience. Et le plan de relance concocté est radical : liquidation de l’ancienne association (UPV-Medef 84), création d’une nouvelle structure baptisée « Medef Vaucluse », placement sous la tutelle de la strate régionale.
500 adhérents dans les Hautes-Alpes, 50 dans le Vaucluse
Ce traitement de choc pour reconstruire le syndicat patronal du département a été lancé en grande pompe mercredi 5 juin 2024 à Avignon par Jean-Louis Maurizi, à l’occasion d’une assemblée générale qui a réuni une centaine d’adhérents. Le président du Medef Paca assumera lui-même la présidence jusqu’en novembre, le temps de mettre en place une équipe taillée pour la reconquête et de poser les bases d’une nouvelle dynamique : « Nous avons dû repartir de zéro. Aujourd’hui, le Medef fait du Vaucluse une priorité pour que ce département soit au niveau qu’il mérite. Savez-vous que nous avons 500 adhérents dans les Hautes-Alpes et 50 dans le Vaucluse ?
Cette stratégie a été soutenue par le niveau national qui, pour l’occasion, avait envoyé Bruno Arcadipane, l’un des quatre vice-présidents du conseil exécutif, à Avignon. “Nous n’avons rien laissé au hasard avec tous les acteurs, assure ce dernier, Je suis membre du Medef depuis l’âge de 30 ans et je n’ai jamais vécu la création d’une nouvelle association comme on le fait ici, c’est exceptionnel.
Il était effectivement temps d’agir, car la structure départementale s’est effondrée, juge Jean-Louis Maurizi : “Depuis plusieurs années, nous avons une structure complètement absente qui ne joue pas son rôle, ne rend plus de services aux entreprises et n’a plus d’adhérents.”
Le Vaucluse « surperforme » en 2023
Aux yeux des responsables du Medef, le Vaucluse est donc une friche à réinvestir à l’heure où il connaît un certain boom économique. « En matière de réindustrialisation, le Vaucluse a surperformé en 2023 avec +5% de créations d’entreprises, notamment dans le secteur de l’industrie agroalimentaire. A l’heure où les productions stratégiques se délocalisent, notamment dans l’agroalimentaire, sous l’effet de la guerre en Ukraine, le Vaucluse dispose d’un fort potentiel autour de cette filière allié à d’autres atouts comme le TGV, l’Université et la disponibilité du foncier »estime Jean-Louis Maurizi.
