Le Maroc au cœur de la stratégie automobile des investisseurs américains

Le Maroc au cœur de la stratégie automobile des investisseurs américains
Le Maroc au cœur de la stratégie automobile des investisseurs américains

Le Maroc, pays émergent doté d’atouts économiques et politiques importants, s’est bâti au fil des années une réputation internationale en termes de savoir-faire. Elle représente également une destination privilégiée pour les investissements directs étrangers (IDE). Récemment, les investisseurs américains se sont intéressés au marché automobile marocain, désireux de bénéficier des avantages comparatifs notables du Royaume, notamment en termes de main d’œuvre, d’infrastructures et de baisse des impôts, afin d’attirer les investisseurs internationaux.

Le Royaume s’est imposé comme un hub africain d’envergure continentale, célèbre pour son industrie automobile. De nombreuses multinationales ont délocalisé leurs usines de production au Maroc, profitant d’une main d’œuvre abordable et qualifiée.

Cette opportunité économique pour les multinationales est le résultat d’une politique nationale ambitieuse, initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et soutenue par le gouvernement. Fruit d’un travail assidu mené depuis de nombreuses années, cette politique volontariste vise à bâtir un écosystème propice à l’attraction des IDE au Maroc.

Par ailleurs, le Royaume bénéficie d’une fiscalité avantageuse pour les entreprises internationales et de règles assouplies en matière sociale et d’accès aux marchés publics. La réduction des impôts et la simplification des réglementations sont essentielles pour attirer les investisseurs étrangers. Cependant, d’autres facteurs, comme une économie dynamique, sont également déterminants pour les investisseurs. Les critères d’attractivité ne se limitent donc pas à la fiscalité ou à la réglementation, mais englobent également la performance économique du pays, l’efficacité des entreprises locales, la qualité des services publics et des infrastructures (routes, transports, écoles…).

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Par exemple, le Maroc est prisé par les investisseurs pour la qualité de ses infrastructures (transports, communications) et de sa main d’œuvre (qualifiée et économique). Ces deux éléments dépendent largement de l’action publique : les infrastructures sont financées par l’État, tout comme la formation de la main d’œuvre via le système éducatif et la recherche.

A l’inverse, réduire la fiscalité des entreprises afin de les attirer pourrait se traduire par un déficit pour les finances publiques, ce qui, à terme, pourrait nuire aux actifs qui font l’attractivité du Royaume.

Avantage comparatif dans l’industrie automobile

Le Royaume s’inscrit dans une dynamique positive, dotée d’une main d’œuvre qualifiée et économique, qui incarne un savoir-faire marocain internationalement reconnu. De plus, le Royaume attire les investisseurs internationaux grâce à son régime fiscal favorable et à ses infrastructures robustes.

La théorie des avantages comparatifs, formulée par David Ricardo, est fondamentale en commerce international. Elle postule que chaque pays gagne à se spécialiser dans la production pour laquelle il possède un avantage comparatif, c’est-à-dire là où son avantage est le plus grand ou son désavantage le plus faible.

Prenons l’exemple d’un pays qui possède du pétrole sans en avoir les plus grandes réserves : il a quand même intérêt à se spécialiser dans cette production. Depuis 1945, avec le développement du commerce international, la théorie des avantages comparatifs connaît un succès notable, car elle favorise, par la spécialisation, une augmentation de la production de biens et de la productivité à l’échelle mondiale. Cependant, cette échelle mondiale occulte les rapports de force et les inégalités du commerce international. Au niveau local, il est important de reconnaître que la spécialisation se produit parfois au détriment d’autres productions essentielles.

Les pays riches ont des économies diversifiées (les États-Unis sont leaders dans le pétrole, mais aussi dans l’automobile, le numérique, la finance, etc.), tandis que de nombreux pays pauvres sont presque exclusivement des exportateurs uniques, ce qui les rend dépendants des fluctuations des prix mondiaux. Cette ultra-spécialisation est encouragée par les banques et le FMI, qui ne financent que les productions ayant un avantage comparatif à l’exportation.

L’avantage comparatif justifie principalement le libre-échange, qui profite principalement aux industries des pays riches. Cette théorie oblige les pays pauvres à produire des produits qui servent avant tout les intérêts des pays riches, les rendant dépendants des importations en provenance de ces derniers.

 
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