Six mois de prison avec sursis pour un maire des Hautes-Alpes, reconnu coupable de braconnage

Six mois de prison avec sursis pour un maire des Hautes-Alpes, reconnu coupable de braconnage
Six mois de prison avec sursis pour un maire des Hautes-Alpes, reconnu coupable de braconnage

Poursuivi pour des faits de complicité de braconnage, de détention non autorisée d’arme, de transport et de détention illégaux d’une espèce protégée et de recel qui auraient été commis entre 2018 et 2023, Jean-Marie Barral, maire de Châteauroux-les-Alpes (Hautes-Alpes) a été condamné à six mois de prison avec sursis pour certains de ces faits, notamment la détention illégale d’une espèce protégée.

Son fils Hervé, âgé de 50 ans, également soupçonné de onze infractions liées à la chasse sur la même période, dont des actes de destruction d’espèces protégées, a également été condamné pour certains de ces faits à un an d’emprisonnement avec sursis. Les deux hommes ne pourront plus obtenir de permis de chasse pendant respectivement trois et cinq ans et devront indemniser les parties civiles.

L’affaire a éclaté au grand jour en novembre 2023, lors de l’arrestation et du placement en garde à vue de l’élu de 76 ans, par ailleurs membre permanent du conseil d’administration du parc national des Ecrins de 2015 à 2021 et suppléant depuis 2021. Le maire et son fils avaient été placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement. Les deux prévenus ont été entendus pendant plus de six heures, jeudi 4 avril, devant le tribunal correctionnel de Gap (Hautes-Alpes). Lors de l’audience, ils ont affronté quatre associations environnementales et le Parc national des Ecrins, constitués parties civiles.

386 pièces de gibier retrouvées dans le congélateur

Dans ce cas, tout a commencé par «lettres anonymes“et”rumeurs« des pratiques persistantes impliquant Jean-Marie Barral et son fils dans le braconnage. L’Office français de la biodiversité (OFB) a alors mis en place un suivi de leurs activités à partir de 2020. Le 1er septembre 2023, neuf jours avant l’ouverture officielle de la chasse, trois agents de l’OFB observent le fils de l’élu dans une forêt située à proximité immédiate de l’OFB. maison familiale, sur la commune de Châteauroux-les-Alpes (commune d’appartenance au parc national des Ecrins), “sortir l’arme de son sac à dos avant de tirer à une vingtaine de mètres», a indiqué un inspecteur en environnement à la barre.

Le lendemain, 2 septembre 2023, lors d’une perquisition au domicile de l’élu, «386 pièces de gibier ont été retrouvées dans le congélateur, et un quart de cette viande ne correspondait pas à un plan de chasse et provenait du braconnage.», a relevé Bernard Frery, le président de l’audience, qui a cité la chasse illégale de «deux cerfs, trois chevreuils, quatre chamois et deux bouquetins« .

Cette affaire « ternit l’image de la chasse »

En dix ans, c’est la première fois que je suis confronté au retrait d’un bouquetin», a déclaré l’avocat de la Fédération de chasse des Hautes-Alpes – entendu en tant que victime lors de l’audience – qui considère que cette affaire «ternit l’image de la chasse« .

Violaine Perrot, procureure adjointe de la République de Gap, a rappelé que «si les animaux sont protégés, c’est parce qu’ils sont rares et présentent un intérêt particulier« . Le représentant du ministère public avait estimé que les onze infractions dont H. était accusé. “se caractérisent» et avait demandé la condamnation du chef d’entreprise de 50 ans à trois ans de prison avec sursis, la confiscation des armes saisies, le retrait du permis de chasser et l’interdiction d’en demander un autre pendant cinq ans ainsi qu’une interdiction de chasser. de détention de toute arme soumise à autorisation pendant dix ans et 2 000 euros d’amende.

“Nous n’avons rien dans ce dossier”

Quant au maire de Châteauroux-les-Alpes, en fonction depuis 2011, une peine de dix mois de prison avec sursis a été requise, accompagnée du retrait de son permis de chasser et d’une interdiction d’en demander un autre pendant cinq ans. , la détention d’une arme est soumise à autorisation de sept ans et à la confiscation des armes.

Nous n’avons rien dans ce dossier, a déclaré M. Jean-Michel Colmant, l’avocat de l’élu, qui a plaidé l’acquittement. On ne parle que de rumeurs et de réputation« . Une vision soutenue par son confrère Pierre Donguy, avocat représentant H. : «Pas un seul instant au cours de cette longue audience n’a été identifié quand ces infractions avaient été commises.« . Les deux chasseurs ont dix jours pour faire appel de cette décision.

 
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